L'éclosion des nouveaux mouvements de laïcs dans l'Église après le concile Vatican II a suscité de l'engouement mais aussi des questions et des réserves. Dans ce débat, la contribution théologique de J. Ratzinger mérite d'être relevée. Pour lui, le devoir des autorités ecclésiales et des théologiens est de leur tenir la porte ouverte, de leur préparer une place.
En approfondissant l'intelligibilité théologique de ces nouvelles réalités ecclésiales J. Ratzinger noue de nombreuses problématiques particulièrement étudiées dans son oeuvre ecclésiologique. Ainsi, sont au coeur de ses interventions sur les nouveaux mouvements, des questions centrales dans ses écrits telles que : la nature de l'Église, le renouveau dans l'Église, la mission du ministère pétrinien et du ministère épiscopal, le rapport entre Église universelle et Église particulière, l'apostolicité de l'Église et la participation à sa mission, le statut de l'histoire pour penser théologiquement et saisir des principes théologiques centraux pour la vie de l'Église.
Après avoir précisé le contexte et la source augustinienne de l'ecclésiologie ratzingérienne, le travail examine ces problématiques ecclésiologiques et épistémologiques permettant de mettre en valeur la forme originale de l'oeuvre du théologien allemand et d'en pointer les éléments structurants. L'étude peut alors saisir les raisons de l'accueil réservé par J. Ratzinger aux nouveaux mouvements, leur lieu théologique, leur crédibilité et leurs limites pour la mission de l'Église.
Enfin, cette étude relève les tensions demeurées présentes dans les écrits de J. Ratzinger.
Les scandales qui touchent l'Église actuellement, notamment ceux liés aux abus sexuels et spirituels, ont beaucoup secoué l'institution et déstabilisé les personnes. Ils invitent à de profondes remises en question, comme nous y encourage notamment le pape François. Face à de telles dérives ou de tels comportements, quel sens peut avoir l'expression du Credo : « Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique » ? Que peut signifier le mot « sainteté » dans ce contexte de péché ? N'y a-t-il pas là un abus de langage, voire une forme d'hypocrisie à vouloir l'utiliser ? Comment comprendre l'appel à la sainteté lancé à tous les baptisés au cours des siècles ? Confrontée à ces redoutables questions, Dominique Waymel donne des repères théologiques et pastoraux dans cette période troublée, afin d'aider à confesser la foi chrétienne les yeux ouverts.