Gabriel Ringlet renoue avec une démarche qui a passionné tant de ses lecteurs : approcher l'Évangile par un autre chemin. Pratiquant une sorte de journalisme de la parabole, il prend plaisir à nous faire (re)découvrir celui qu'il appelle le Tendre de l'Évangile, au départ d'un film, d'une chanson ou d'un fait divers, à travers une cinquantaine d'histoires courtes parfois surprenantes.Une tendresse qui fait école car, au coeur de ce parcours souriant et mouvementé où se rencontrent la blessure et la grâce , ce sont nos affections que Gabriel Ringlet interroge, comme nos inquiétudes et nos solidarités.Avec une conviction forte: l'Évangile n'est pas achevé. Chacune, chacun, croyant ou non, peut s'en emparer. Et tant mieux si les poètes et les romanciers aident à le revisiter.Théologien et écrivain, Gabriel Ringlet été longtemps professeur et vice-recteur à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve. Membre de l'Académie royale de Belgique, connu pour ses prises de position humanistes, il a publié une vingtaine d'ouvrages, notamment aux éditions Albin Michel.
Convaincu depuis toujours de l'urgence d'un renouveau prophétique pour le christianisme comme pour toute la société, Gabriel Ringlet a été conforté dans ce sentiment par les bouleversements de la pandémie. D'où ce récit qui ressuscite pour nous la geste du prophète Elie, personnage de roman d'une modernité sidérante. Son histoire est celle de la conversion d'un intégriste : après avoir sauvagement combattu les mécréants au nom de sa vision d'un Dieu de pouvoir et de vengeance, il sera conduit à un retournement total, pour rejoindre le Dieu de la miséricorde et des Béatitudes.
Ce parcours bouleversant, Gabriel Ringlet le raconte en le reliant aux leçons de sagesse de Qohélet, autre personnage biblique hors-norme. Celui-ci, s'adressant à un jeune garçon, lui dit « Va où ton coeur te mène », transmission d'une flamme de liberté intérieure que l'auteur reprend à son compte en s'adressant à son dernier filleul, qui se prénomme... Elie. Ce livre de naissance attentif à la douceur d'un souffle ténu jette un pont entre les âges.
À l'approche de la mort, François d'Assise confiait à ses compagnons son souhait de reposer un moment « nu sur la terre nue ». C'est le sens de ce dévêtement ultime qu'explore ici Gabriel Ringlet, pour apporter un éclairage nouveau sur la fin de vie et son accompagnement.À partir de témoignages bouleversants, dont certains lui sont parvenus après le succès de son livre Ceci est ton corps, l'écrivain et théologien prend le parti de l'infinie douceur pour offrir un viatique qui trouve sens pour chacun.Il témoigne également de son expérience dans un centre de soins palliatifs en Belgique - où la loi autorise pour certains cas l'euthanasie - et donne alors toute sa place à l'écoute et au rituel pour les personnes qui en font la demande. Les mots justes s'allient aux gestes simples pour cet adieu si singulier.Une méditation sublime sur la nudité de l'absence, une célébration de la vie.
Depuis des décennies, Gabriel Ringlet travaille à « ré-enchanter les rites ». Il invite à ses célébrations, celles de la semaine sainte en particulier, des témoins issus de tous les horizons et de toutes les convictions. Dans ce livre étonnant, il nous confie comment des romanciers, poètes, chanteurs, cinéastes et artistes se sont prêtés au jeu de ces liturgies hors des sentiers battus. Il fait aussi mémoire de célébrations plus intimes, avec quelques proches, dans une chambre d'hôpital ou autour d'un berceau, et il ajoute qu'aujourd'hui plus que jamais chacun peut être appelé à célébrer.
Bien entendu, la parole partagée peut n'être pas « religieuse » car, croyants ou incroyants, « nous avons autant besoin de rites que de pain », dit encore Gabriel Ringlet. Alors, en certaines situations, il se fait célébrant au sens large, trouvant les mots adéquats, les gestes, les musiques, les symboles, les personnages de cette intrigue de la vie qui est à raconter. Riche de moments inoubliables, cet éloge de la célébration nous invite à redonner sens, sel et rythme à l'existence.
« Ceci est mon corps... donné pour vous. Mais ton corps à toi, à qui et à quoi est-il donné ? Comment vais-je l'arracher à la mort ?Je parle d'abord, concrètement, d'un corps qui est là, dans un fauteuil, sur un lit, à table parfois, souvent douloureux, lumineux aussi. ... Un corps plus habité encore, plus vivant quand les souffles s'amenuisent et que je dois tendre l'oreille pour entendre la légèreté de leurs murmures.Ce corps-là, je l'accompagne. N'est-ce pas chose précieuse déjà, puisque l'accompagnement au sens étymologique - cum pane - est un partage du pain ? Un viatique. Ceci est ton corps et je fais route avec lui. »
Prêtre et professeur à l'université catholique de louvain, convaincu depuis longtemps de la nécessité d'un renouveau spirituel aussi bien dans le monde laïc que dans le christianisme, gabriel ringlet lance ici un vibrant appel au dialogue entre " ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas ".
Pour lui, les vertus de la laïcité et le " retournement " auquel invite l'évangile procèdent d'une même aspiration à l'affranchissement de l'homme et doivent se féconder mutuellement pour répondre à la crise de la pensée occidentale. aussi familier de l'univers chrétien que de ceux du journalisme, de l'université ou de la politique, gabriel ringlet, dont le témoignage a obtenu le prix des libraires de littérature religieuse en 1999, nous offre un livre fondateur, enraciné dans les problèmes concrets de la vie de la cité, mais résolument tourné vers " l'utopie, c'est-à-dire le changement de lieu ".
Si vous voulez « réussir » dans la vie, n'hésitez pas à montrer vos failles ! Dieu lui-même est fragile, et c'est là sa grandeur. Voilà le leitmotiv de ce livre étonnant qui invite à rencontrer Dieu au journal télévisé, dans un roman, une B.D., un poème ou un fait divers. Agnostiques, croyants ou non-croyants trouveront dans ces courts récits une approche nouvelle, très libre et personnelle des évangiles. Les soixante-quatre histoires que Gabriel Ringlet nous offre ici nous invitent à porter un autre regard sur cette précarité essentielle qui nous rend vivants. On regarde l'évangile autrement, on se sent rejoint dans sa propre blessure et on ose enfin se montrer à soi-même et aux autres dans sa fragilité.
Avant d'être le terreau d'une certaine civilisation, l'Évangile est une terre que chacun porte en soi. Une terre qui doit être sans cesse retournée, nous dit Gabriel Ringlet, sous peine de demeurer en friche et d'être étouffée par un langage religieux trop usé. L'urgence est donc au labour, car l'auteur de L'Évangile d'un libre penseur en est persuadé : Jésus était plus laboureur que charpentier. L'Enfant est venu pour bouleverser la condition humaine avec le soc d'une parole vive, et ce nécessaire renversement est toujours d'actualité pour que l'humus de l'humanité porte du fruit. C'est pourquoi, fidèle à une démarche qui a passionné les lecteurs de son Éloge de la fragilité, Gabriel Ringlet nous propose ici de revisiter à la fois l'Évangile, les informations qui nous parviennent des médias, et les pensées fertiles de poètes et d'écrivains. Des notions aussi fondamentales pour notre existence que celles de naissance, de passion, de prière ou de solitude s'en trouvent ébranlées, engageant le lecteur à un profond retournement.
Le visage est notre royaume, un pays où alternent ombres et clartés, où se reflètent la joie et la souffrance.
En puisant à la fois à la source biblique et aux mots des poètes, Gabriel Ringlet médite sur cette double dimension de l'existence humaine. Il l'évoque en particulier à partir de figures de femmes, de toutes celles qui, aujourd'hui, dans le monde, soulèvent les pierres de tant de tombeaux. Comme la fleur d'amandier, elles résistent. Arrachées, elles repoussent. Déracinées, elles refleurissent. Avec un peu de mort sur le visage, elles annoncent le retour du printemps.
Aux yeux des profanes, le moine est celui qui s'est effacé du monde - on le soupçonne de fuite, ou on l'admire pour son courage. Mais rarement on perçoit ce que dit son existence : une exploration radicale de l'effacement de Dieu dans le monde. De ce Dieu compris comme présent-absent, comme vivant au coeur des êtres et des choses les plus humbles de la vie, on ne peut littéralement rien dire. C'est pourquoi, depuis les Pères du désert, certains moines ont choisi de n'en parler qu'à travers ce langage aux limites du langage qu'est la poésie.
Gabriel Ringlet, rappelant cette tradition des moines-poètes, en montre la continuité à travers six figures contemporaines, aussi étonnantes et fécondes sur le plan littéraire que sur le plan spirituel. Ce faisant, il livre sa propre vision d'un Dieu à la fois sensuel et caché, qui reste « inachevé » et toujours en quête de l'Homme.
Gabriel Ringlet fut vice-recteur de l'Université catholique de Louvain durant plus de dix années.
A ce titre, il s'intéressa passionnément aux préoccupations et aux modes de vie des étudiants. C'est à son initiative qu'une enquête relative à la spiritualité des jeunes fut organisée. Pour Gabriel Ringlet, la spiritualité est une qualité de présence, de "présence à soi" ; l'idée "de vent, de souffle, de respiration" se trouve toujours au rendez-vous, au coeur même de la notion de spiritualité. L'enquête, dont les résultats sont présentés et discutés dans cet ouvrage, indique combien cette dimension spirituelle reste importante dans la vie quotidienne des jeunes interrogés.
Elle montre également que cette quête de sens s'effectue le plus souvent en dehors des institutions notamment religieuses et correspond davantage à une recherche personnelle qui se veut autonome et libre. Dans cet ouvrage, sociologues, philosophes et pédagogues, jésuite, laïc et protestant confrontent tour à tour leurs analyses et leurs expériences pour reconnaître les nouveaux chemins de la spiritualité chez les jeunes d'aujourd'hui.
" Je ne peux pas m'empêcher de penser à saint Matthieu : une lampe n'est pas faite pour être mise sous le boisseau, dans le tonneau à grains, selon l'Évangile ; elle est faite pour être mise sur le lampadaire. Dans la vie d'aujourd'hui, je ne tiens le coup que parce que je sais qu'il y a quelque part une petite lampe qui brûle, parce qu'il y a des hommes et des femmes qui résistent, qui s'usent, qui brûlent de l'intérieur, qui coulent comme une bougie : c'est pour cela qu'un avenir est encore possible. " Depuis dix ans, la célèbre émission de réflexion "NOMS DE DIEUX" produite et présentée sur la RTBF (et TV5) par Edmond Blattchen accueille des personnalités à la renommée internationale, issues des sciences humaines et exactes, de la politique, des arts et des lettres, de la société laïque comme de divers courants philosophiques et religieux. La transcription de ces entretiens est aujourd'hui rassemblée dans une collection. Pour servir de mémoire à notre temps et témoigner des enjeux à venir.
Depuis plus de trente ans, Gabriel Ringlet se trouve engagé dans le monde de la communication, au coeur des médias et en plein Evangile.
Prêtre, journaliste, écrivain, professeur d'université : ce livre raconte d'abord l'itinéraire passionnant d'un passeur de frontières. Mais derrière ce parcours d'un homme des carrefours, qui tient toujours en main une Bible, un poème et un journal, se dessine un authentique horizon spirituel. Affirmant avec force qu'il ne suffit pas de " s'adapter " pour faire entrer la langue de Dieu dans l'espace public contemporain, Gabriel Ringlet invite les chrétiens à dépasser la " crise de la transmission " dont il est tant question dans les églises, pour réinventer un lieu désintéressé, un lieu de liberté intérieure où la rupture évangélique puisse se dire dans toute sa gravité.
Car la gravité est une part essentielle de la quête des hommes. L'inquiétude de l'absolu peut se lire à travers les paraboles d'aujourd'hui qui s'écrivent et se racontent au cinéma, dans la littérature, les journaux et les autres médias. Avec L'évangile d'un libre penseur, Prix 1999 des libraires religieux, Gabriel Ringlet avait provoqué un important débat public autour du dialogue entre christianisme et laïcité.
Dans ce livre au ton à la fois très personnel et universel, il nous livre aujourd'hui les clés de ses prises de position si singulières. Ma part de gravité sera pour tous, chrétiens ou non-croyants, un livre-source, qui appelle à jeter les fondements d'une véritable spiritualité de l'actualité.
Prières venues de différents horizons spirituels, glanées dans tous les siècles et sur tous les lieux par gabriel ringlet et illustrées par jacques aubelle.
Un recueil pour entretenir la conversation intérieure. et, petit à petit, toute la vie devient prière.
Aimer durablement, s'engager aujourd'hui dans une relation amoureuse avec l'ambition qu'elle soit pérenne, c'est soit totalement ringard, soit complètement utopique.
Et pourtant ! Nombreux sont les couples qui en rêvent en secret ou relèvent explicitement ce défi. Ils interrogent, puis rejettent les modèles des générations qui les ont précédés. Le prix que leurs grands-parents ont payé pour durer - les compromis, l'honneur et la réputation, le devoir et le sacrifice - leur paraît excessif et incompatible avec les valeurs contemporaines. Ils voient grimper les taux de divorces de la génération de leurs parents, qui a misé sur l'authenticité et la réalisation de soi.
Alors ils savent qu'il leur revient d'inventer de nouveaux modèles. Cet ouvrage ne donnera ni recettes ni mode d'emploi, mais il proposera d'éviter quelques pièges. Il tentera de démonter certaines fausses évidences qui mènent trop de couples de bonne volonté au naufrage. Il posera la question de la fidélité et de l'érotisme au long cours. Il pourra suggérer de s'étonner, se séduire, se rechoisir, sans cacher que souvent le sentiment et l'amour durable ne sont pas plus naturels à l'homme et à la femme que la rose au jardin...
Elle chante et il écrit. Il est prêtre et elle est femme. Mais rien n'annonçait cette rencontre inédite où Mannick et Gabriel Ringlet vont faire conversation autour de la chanson. Et de la femme ! Ils n'imaginaient surtout pas que leurs entretiens allaient les conduire aussi loin dans la confidence et aussi près de l'actualité. Car qu'il s'agisse d'aimer, de naître et de mourir, du célibat des prêtres, de l'ordination des femmes, du scandale de la pédophilie ou de l'enfermement des petites filles d'Afghanistan, les auteurs entrent dans le vif du débat en s'y impliquant personnellement. Tout en douceur ou en vivacité, ces échanges révèlent quelques coins secrets, mais aussi indignations ou convictions. A travers ce dialogue d'une grande liberté intérieure, Mannick et Gabriel rejoignent les questions de beaucoup d'entre nous.
Le 31 mai 2014, Gabriel Ringlet recevait Sylvie Germain à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, où elle avait été élue un an auparavant. Son discours de réception témoigne d'une profonde compréhension de cet auteur majeur, dont l'oeuvre littéraire est tout entière imprégnée de spiritualité. Sylvie Germain lui répond en faisant l'éloge de Dominique Rolin (1913-2012), écrivain de la génération du Nouveau Roman, femme libre dont elle souligne la « vocation au bonheur ».Au-delà de tout académisme, ces paroles de haute culture ont la chaleur d'une authentique amitié littéraire.