Dans Ce lien qui ne meurt jamais, Lytta Basset racontait comment elle avait fait l'expérience de contacts avec son fils aîné mort par suicide à l'âge de vingt-quatre ans. Mais la théologienne protestante, à la fois par discrétion et parce que sa formation ne l'avait pas préparée à de tels aveux, n'avait alors pas tout dit des circonstances qui l'avaient amenée à témoigner. Quinze ans plus tard, elle ose révéler ce qu'elle appelle « l'Evénement improbable » qui l'a « remise dans le courant de la vie ». Loin de toute motivation sensationnaliste, si elle s'est décidée à prendre la parole, c'est pour aider ceux qui traversent le deuil d'un enfant à ne plus se dire qu'on « ne s'en remet jamais ». Validant l'existence des VSCD - « vécus subjectifs de contact avec un défunt » - elle relit la littérature sur ces questions délicates, en faisant toujours le lien avec les différents récits évangéliques autour de la Résurrection. Un témoignage proprement extra-ordinaire et un essai courageux.Lytta Basset a publié de nombreux ouvrages, principalement chez Albin Michel, dont Oser la bienveillance (2014), La Source que je cherche (2017) et Faire face à la perversion (2019). Ce lien qui ne meurt jamais (2007) est aujourd'hui disponible au Livre de Poche.
La joie est-elle possible sur cette terre ? Une joie qui ne se laisserait pas détruire par les circonstances de la vie - une joie imprenable, autre que le plaisir, le bonheur et la béatitude ? Une lecture renouvelée de la parabole dite du fils prodigue révèle comment des expériences aussi « négatives » que l'échec, la solitude ou la frustration ont, paradoxalement, partie liée avec l'éclosion de la joie. Lytta Basset, pasteure et professeure de théologie en Suisse, sait porter la parole évangélique à un public toujours plus large. Dans cet essai publié chez Labor et Fides en 1996, elle explore cette « joie parfaite » promise par Jésus, qui est adhésion à l'existence tout entière, sans exclusion de rien ni de personne. Après ses ouvrages Moi, je ne juge personne, Guérir du malheur et Le pouvoir de pardonner, tous trois repris dans la présente collection, elle montre comment la relation à l'autre devient porteuse de cette prodigalité dont parlent les évangiles.
Il y a des livres qui guérissent car ils réconcilient avec soi-même. Ils font entendre les puissances de division qui menacent. Ils rappellent la voix ténue qui relie à soi-même, et à l'Autre. C'est le grand talent de Lytta Basset d'être à l'écoute de cette voix qui, de récit biblique en récit biblique, guide le lecteur pour mieux naître à soi-même.
Dans ces méditations, Lytta Basset nous apprend à reconnaître la confiance qui naît au coeur des personnages bibliques. C'est elle qui permet l'expérience de renouvellement à laquelle nous sommes invités chacun, chaque matin, au-delà de la peur, de la colère et de tout ce qui nous éloigne de nous-même. Forte de sa riche expérience d'écoute à la fois du texte biblique mais aussi de nos âmes blessées, l'écrivaine et théologienne nous convie à faire résonner cette expérience de renaissance dans nos vies.
Qui croit encore au péché originel ? Les Eglises elles-mêmes n'en parlent plus guère, et la sécularisation nous a fait ranger ce dogme au rang des vieilleries moralisantes. Et pourtant ! Après avoir terrorisé nos ancêtres, il fait encore sentir ses ravages dans bien des domaines, et notamment celui de l'éducation : que nous le voulions ou non, nous avons intégré cette perception négative de la nature humaine, et la reproduisons sans cesse.Lytta Basset décrit ici la généalogie et l'impact de cette notion profondément nocive qui remonte à saint Augustin, et qui contredit les premiers Pères de l'Eglise. Elle montre comment ce pessimisme radical est totalement étranger à l'Evangile : tout au contraire, les gestes et paroles de Jésus nous appellent à développer un autre regard sur l'être humain, fondé sur la certitude que nous sommes bénis dès le départ, et le resterons toujours. Appuyé sur le socle de cette Bienveillance originelle, chacun de nous peut oser la bienveillance envers lui-même et envers autrui, et passer ainsi de la culpabilité à la responsabilité.Mobilisant les ressources de la psychologie, de la philosophie et des sciences humaines, voici un ouvrage novateur et fondateur, propre à renverser notre vision de l'humanité, de son potentiel et de ses limites.
On a trop souvent fait du pardon un but en soi. Et s'il s'agissait plutôt de tourner la page pour pouvoir enfin se libérer ? D'assumer ses blessures bien plus que d'attendre une impossible réparation ? Lytta Basset présente ici la quintessence d'une recherche de plus de dix ans pour nous livrer les grandes étapes de cet incontournable travail de pacification avec le passé. Pas à pas, en s'appuyant sur des personnages ou des épisodes bibliques, elle nous invite à suivre une trajectoire de renouveau pour s'accepter et s'aimer, tout blessé que l'on soit. Alors seulement, l'unité intérieure se fait jour et la joie est au rendez-vous.
Ce livre a reçu le Prix 2007 de Littérature religieuse.
Ce livre, paru en 2002 et constamment réédité depuis, présente la colère comme étape nécessaire de la vie croyante et spirituelle. La colère, écrit Lytta Basset, «est à considérer comme un moteur capable de transformer une énergie potentiellement dévastatrice en cette violence de vie qui accompagne le processus de toute nais-sance.» L'auteure s'appuie sur les récits bibliques du combat de Jacob, du cri de Job ou de la colère de Jésus. Il existe ainsi une «sainte colère», un espace à part où Dieu et l'humain peuvent s'affronter et se retrouver dans la nuit.
Un texte majeur.
En 2000, le fils de l'auteur, pasteur et théologienne protestante dont toute l'oeuvre est centrée sur la notion de malheur, se suicidait à l'âge de 28 ans. Pendant plusieurs mois, elle prit quotidiennement note des événements et des sentiments qui l'habitaient. Avec le recul, elle commente ses notes et tente de les interpréter à la lumière de la psychologie et des Evangiles.
De la pédophilie à l'inceste, du harcèlement moral ou sexuel en entreprise, en famille ou en groupe jusqu'aux relations mortifères que provoquent les « pervers narcissiques » : partout la perversion est un danger réel susceptible de culpabiliser, d'humilier, et même de détruire la personne. Certes, la psychologie apporte des outils de défense, mais la spiritualité peut, elle aussi, nous aider à « sortir par le haut » de situations inextricables. C'est ce que montre Lytta Basset en se fondant sur une exégèse originale de récits évangéliques pour répondre à dix facettes de la perversion (manipulation, harcèlement, humiliation...). Jésus, qui « ne juge personne », a des paroles et des attitudes propres à déjouer les pièges, à désamorcer la violence, qui sont autant de sources d'inspiration quelles que soient nos croyances. Et qui nous révèlent à l'inverse que nous sommes tous, un jour ou l'autre, tentés d'asseoir notre pouvoir sur l'autre de façon perverse. Lytta Basset, philosophe et théologienne, a publié de nombreux essais chez Albin Michel, dont les derniers (Aimer sans dévorer, Oser la bienveillance...) explorent un genre littéraire nouveau, au croisement de la psychologie, de la spiritualité et de l'éthique.
L'anesthésie affective et l'enfermement sont des expériences beaucoup plus communes qu'on ne veut bien l'avouer. Car, pour la plupart, nous ne croyons pas - ou plus - à la possibilité d'un amour véritable, vivant, puissant sans être dévorant. Et ce n'est pas l'idéologie de l'amour, telle que l'a enseignée un certain christianisme, qui peut nous être d'un quelconque secours : elle nous emprisonne au contraire dans une relation mortifère.
Lytta Basset nous montre qu'il existe pourtant en chaque personne une étonnante réceptivité à l'amour, prête à s'épanouir dès lors que l'on consent à accueillir le manque comme une bénédiction. L'amour qui se sait indigent laisse la place à un « souffle de vérité » qui déstabilise, mais pour venir à bout des confusions, blocages et ressentiments. Il mène alors à la découverte d'une « part de feu » dont on ne savait rien. Ce feu, ce souffle qui traversent tout être humain sont ceux dont parle l'Évangile. Nous sommes invités à nous y exposer, hors de toute contrainte sociale, morale ou religieuse, pour accéder à des relations affectives fécondes.
C'est toujours pour de « bonnes raisons » que nous jugeons autrui, au nom d'une prétendue morale chrétienne, ou de valeurs laïques qui en dérivent peu ou prou, oubliant l'affirmation de Jésus : « Moi, je ne juge personne. » Lytta Basset analyse ici notre besoin de juger l'autre, symptôme d'une peur fondamentale. En entrant dans le récit évangélique de « la femme adultère », nous devenons acteurs de ce drame dans lequel on voit les défenseurs de la morale religieuse présenter à Jésus une misérable « traînée », pour qu'il la juge. Au fil de cette lecture de l'Évangile de Jean, alors que sont convoquées quelques autres figures bibliques comme celle de Judas, nous sommes peu à peu transformés de manière subtile, renvoyés à nos angoisses personnelles, confrontés à notre être profond. Et là, guéris de toute peur par Celui qui ne juge personne, nous Le suivons enfin dans ce pays où il n'est plus question de jeter la pierre à autrui.
Nous abordons toujours le problème du mal à partir de ce que les choses devraient être, et des concepts a priori de Bien et de Mal. Lytta Basset, professeure de théologie et pasteure, propose ici une tout autre voie : prendre pour point de départ l'expérience, autrement dit le moi souffrant, le mal subi par chacun de nous.
En s'appuyant sur des récits bibliques et sur les paroles de Jésus, cet ouvrage fait apparaître que tout être humain possède en lui le pouvoir de pardonner, à condition qu'il accepte de mettre à nu sa blessure, de regarder vraiment ce qui s'est passé, et de tout laisser aller. Une telle bonne nouvelle vaut la peine de travailler sur soi : ainsi est-on entraîné dans l'abîme d'un pardon plus originel que l'abîme du malheur dans lequel on s'était noyé.
Qu'on l'appelle « le Réel » comme certains agnostiques, « Dieu » comme tous les monothéistes, le « Nom » (imprononçable) comme les juifs, le « Père » comme les chrétiens, nous sommes tous habités par le désir inépuisable d'une vraie Vie qui viendrait nourrir nos pauvres vies. Lytta Basset, avec le talent et la clarté qu'on lui connaît, nous parle de cette Source à laquelle chacun peut s'abreuver, et qui n'est jamais figée : ce qui importe pour elle, ce n'est pas de posséder une Vérité, mais de chercher à vivre une vie vraie : ce n'est pas de trouver, mais de chercher ; ce n'est pas d'avoir, mais de manquer, pour encore désirer.
Tout être humain est amené à se confronter un jour au mystère du mal. Mais il semble que la pensée soit ici condamnée au mutisme, et que les philosophies comme les théologies soient disqualifiées, qui ont si souvent abordé cette question sous l'angle exclusif de la faute et de la culpabilité.
Pour sortir de cette impasse, il nous faut ré-enraciner la pensée dans l'expérience, et oser s'interroger, en dehors de tout impératif moral ou religieux, sur l'abîme du mal souffert par chacun de nous. Bien mieux que le discours prétendument objectif, le témoignage peut rendre compte de ce malheur, et le réorienter vers un Sens qui déborde forcément les catégories classiques du langage.
En s'appuyant sur une lecture originale de certains textes bibliques, Lytta Basset, professeure de théologie et pasteure, nous invite à descendre dans l'abîme de notre malheur personnel pour en guérir : ainsi découvrons-nous peu à peu le pouvoir de pardonner dont nous sommes investis.
La vie vaut-elle vraiment la peine d'être vécue ? Oui ! répond Lytta Basset dans ce nouveau livre composé d'articles parus d'abord dans la revue La Chair et le Souffle. Mais faire le choix de la vie implique une capacité sincère à s'ouvrir à l'altérité. En puisant dans les textes bibliques ou philosophiques autant que dans son expérience personnelle, l'auteure propose ici une réflexion qui nous relie sans cesse à l'Autre : l'autre comme proche, l'homme ou la femme aimée, l'entourage que l'on se choisit ; mais aussi l'Autre comme transcendance qui nous porte, nous élève et nous accompagne tout au long de l'existence.
Faire le choix de la vie c'est donc ne pas nier les hypocrisie et les blessures, mais plutôt parvenir à s'en servir pour exercer l'autorité sur son existence, et ainsi nous relier à l'essentiel : la foi, l'espérance et l'amour tels que l'Evangile nous y invite.
La joie est-elle possible sur cette terre ? une joie qui ne se laisserait pas détruire par les circonstances de la vie - une joie imprenable, autre que le plaisir, le bonheur et la béatitude ? une lecture renouvelée de la parabole dite du fils prodigue révèle comment des expériences aussi " négatives " que l'échec, la solitude ou la frustration ont, paradoxalement, partie liée avec l'éclosion de la joie.
Dans cet essai publié chez labor et fides en 1996, lytta basset explore cette " joie parfaite " promise par jésus, qui est adhésion à l'existence tout entière, sans exclusion de rien ni de personne. après ses ouvrages moi, je ne juge personne, guérir du malheur et le pouvoir le pardonner, tous trois repris dans la présente collection, elle montre comment la relation à l'autre devient porteuse de cette prodigalité dont parlent les évangiles.
Pourquoi croit-on que " c'est de notre faute " ? pourquoi se sent-on si souvent coupable de telle pensée ou émotion, de tomber malade, de ne rien faire ou même d'aller bien ? pour s'expliquer un malheur ou un échec, voire pour l'accepter, nous nous disons que c'est parce que nous avons fait quelque chose de mal.
" si j'avais agi autrement, cela ne se serait pas passé. " le mécanisme est tel que la toute-puissante culpabilité arrive à prendre la place du dieu unique. pour l'auteur, c'est un dysfonctionnement qui menace à tout moment de s'interposer entre l'humain et le " tout-autre ". mieux : ce n'est pas du côté de dieu qu'il faut chercher l'accusation. ainsi, dans l'évangile de luc, jésus guérit le paralysé en lui disant qu'il est libre de toute faute, comme si c'était la culpabilité qui le paralysait.
A la suite de cette partie narrative, lytta basset analyse aussi bien le discours sur la culpabilité chez freud, dolto ou miller que celui de certains philosophes (ricoeur, nabert) pour finalement discuter les grandes orientations de la pensée protestante sur ce sujet il y aurait moyen d'évangéliser le sentiment de culpabilité. cette seconde partie reprend le dossier " culpabilité " de l'encyclopédie du protestantisme, réédité une première fois sous ce titre dans entrée libre nâ° 48 en 2000.
D'année en année grandit dans nos sociétés occidentales le besoin d'accompagnement spirituel - ce partenariat particulier qui permet de cheminer vers une guérison intérieure, une libération, un accomplissement de soi, au travers de relations pacifiées avec soi-même, avec les autres et avec le Tout-Autre. La tradition dont il est issu remonte aux origines du christianisme, mais la " spiritualité " peut désigner aujourd'hui, en tout être humain, les questions que lui pose le simple fait d'exister : d'où vient-il ? Quel est le sens de sa vie ? Comment faire face à la mort, à la souffrance ? Que signifie être en relation ? Que se passe-t-il après la mort ? Y a-t-il du divin en l'humain ? Un Autre se tient-il au plus insu de l'humain ? Comment le percevoir ? Comment développer un lien fécond avec lui ?
Ce livre est le fruit d'une formation universitaire en accompagnement spirituel dirigée par Lytta Basset : elle en pose les bases dans son introduction. Les treize contributions sélectionnées, dont l'une est anonyme, émanent de professionnels et bénévoles inscrits dans les milieux médicaux, éducatifs, sociaux, judiciaires, ecclésiaux, etc. Tous reconnaissent ne plus exercer leur métier ou leur bénévolat de la même manière, se félicitant d'avoir appris à se servir des outils de l'accompagnement spirituel, et désirant, par leur témoignage, en donner le goût aux lecteurs et lectrices.
La théologie aujourd'hui court le risque d'être assimilée à un champ de recherches purement académique.
La spécialisation entretient un compartimentage préjudiciable à son inspiration profonde. Lytta Basset propose à la théologie de relever le défi que représente la fermeture à l'amour. Il s'agit d'abord de consentir à une déconstruction de l'idéologie de l'amour, puis d'interroger la théologie pratique, la systématique, les sciences bibliques, l'éthique, les sciences humaines à l'oeuvre en théologie et la science des religions : de quelle manière chacune peut-elle échapper à la clôture de son propre discours et faire connaître l'accès à la source inconnaissable de l'amour ? Lytta Basset fait entendre ici son originalité : le succès de ses livres précédents montre qu'il est possible de rapprocher la théologie du public.
Trois prédications sur le même thème prolongent son propos.
L'originalité de la pensée de Lytta Basset, sa force et sa modernité, réside notamment dans l'articulation qu'elle opère entre théologie et spiritualité. Sa pertinence a fait du « Pardon originel » un formidable succès. Y sont convoquées les approches aussi bien philosophiques, dogmatiques que psychologiques pour approcher la question du mal subi. La lecture des textes bibliques que propose l'auteure fait envisager peu à peu la possibilité de vivre autrement que sous le spectre de la culpabilité. de se libérer progressivement de l'emprise du mal. Il y a un moyen de sortir du mal injuste, de l'offense personnelle, du malheur impersonnel que l'on a subis un cheminement est possible qui. conduit de l'abîme de la souffrance à la possibilité de « laisser aller » le mal et ceux qui l'ont imposé. Ce pouvoir humain de pardonner prend sa source dans un inépuisable Pardon originel indissociable du mystère du mal. Ainsi, en osant passer toute affirmation au crible de l'expérience, Lytta Basset s'adresse a toutes les personnes concernées par le message chrétien, mais rebutées par certaines affirmations traditionnelles sur le mal et la souffrance.
Le pardon originel est le texte de référence pour comprendre l'oeuvre de Lytta Basset. Elle en a tiré par la suite deux volumes en poche. « Guérir du malheur » et « Le pouvoir de pardonner » (Albin Michel/Labor et Fides), qui reprennent ce livre sous une forme abrégée.
On comprend que l'Occident ait principalement retenu du bouddhisme la perspective d'en finir avec l'attachement : les affects font si mal, souvent, et sont source de tant de tracas ! Ne dit-on pas que le meilleur moyen de ne pas souffrir, c'est de ne pas s'attacher ? Cependant, après plus d'un siècle d'un scientisme assorti d'évacuation du sujet sentant, nombreux sont les Occidentaux qui se posent la question de la dimension spirituelle de l'affectivité : quel rôle joue-t-elle ou peut-elle jouer dans le déploiement d'une vie spirituelle comprise avant tout comme quête de ce Tout-Autre dont chaque humain porte en creux la trace ? Par ailleurs, les découvertes contemporaines en neurobiologie et en psychologie relatives à l'intelligence émotionnelle viennent confirmer de manière irréversible l'existence chez l'être humain d'un savoir affectif.
Mais quelles sont les bases d'un tel savoir affectif et quels peuvent en être les fruits ? Ce livre tente d'explorer ce qu'il faut bien appeler un mystère : l'affectivité est orientée vers le dehors tout en exprimant le dedans ; elle est à la fois réceptivité et activité ; elle met en jeu le corps aussi bien que la pensée. Mixte de corps et d'esprit, elle ne se laisse emprisonner dans aucun schéma explicatif de sa genèse. Mon moi le plus caché se laisse transporter dans un Toi qui - Lui-même en lien avec d'innombrables « moi » - inscrit mon affectivité dans une universalité qui nous précédait tous. Ainsi l'affectivité la plus incarnée - la plus consciente de son ancrage aussi bien dans un corps que dans un esprit éminemment subjectifs - accède-t-elle à ce langage universel qui parle à tout l'humain et à tout humain, bien au-delà des attentes de la raison.
Le contenu de cet ouvrage correspond au numéro de septembre 2012 de la revue internationale de théologie et de spiritualité « La Chair et le Souffle » que publie la Faculté de théologie de Neuchâtel (Suisse) et que dirige Lytta Basset (www.lachairetlesouffle.org).
On a trop souvent fait du pardon un but, alors que ce n´est qu´une étape sur le chemin. Et s´il s´agissait plutôt de tourner la page pour pouvoir enfin se libérer ? Et s´il suffisait d´assumer nos blessures bien plus que d´en obtenir une impossible réparation ? Lytta Basset rassemble ici la quintessence d´une recherche de plus de dix ans pour nous livrer les grandes étapes de ce douloureux mais incontournable travail de pacification avec le passé et le mal subi.L´auteur part de la fêlure que l´on ressent à l´heure du « ras-le-bol » ? qui fait écho à une blessure plus profonde, enfouie ? et, mettant nos freins et nos prétextes en lumière, elle nous aide à voir clair : nous sommes dans le déni d´une souffrance passée, or sans blessure reconnue, il n´y a pas de chemin de guérison possible. Lytta Basset met le lecteur face à son besoin de juger, elle le confronte à son entêtement et à sa culpabilité, double masque de nos blessures enfouies. Pas à pas, en s´appuyant toujours sur des personnages ou des épisodes bibliques, elle nous invite à suivre une trajectoire de renouveau pour s´accepter et s´aimer, tout blessé que l´on soit. Alors la distance transforme notre regard, et une unité intérieure se fait jour.
Vingt-trois chroniques : autant de bouteilles jetées à la mer.
Une tentative de rompre le silence dans l'espoir d'un échange d'humain à humain. Tel est le défi que s'est lancé l'auteure en acceptant pour la Radio Suisse Romande de parler quatre rondes minutes chaque vendredi matin. Il s'agit alors d'" abandonner tout langage codé accessible aux seuls initiés, de proposer aux auditeurs des éléments de réflexion ou de méditation personnelle ". Ce livre reprend ces chroniques qui reviennent aussi bien sur la guerre, le stress ou les larmes d'un homme.
Il cherche à identifier quels sont les mouvements actuels susceptibles de relayer l'espoir d'un monde plus équitable, plus tolérant et mieux habité par le mystère, la présence et la Parole. Lytta Basset propose ici des analyses courtes et percutantes à contre-courant des mots d'ordre officiels ou bien-pensants.
La vie spirituelle des enfants est-elle nécessairement infantile et appelée à être remplacée par une spiritualité adulte et responsable ? L'adulte ne doit-il pas, au contraire, se mettre à l'école de l'enfance pour réapprendre une foi innocente, exempte des ruses et des justifications dont nous encombrons notre expérience religieuse ? Sans tomber dans l'idéalisation de l'enfance, les auteurs réunis par Lytta Basset nous éclairent sur la singularité et la valeur de ces regards différents sur Dieu, la vie et la mort, ouvrant la possibilité d'un dialogue où chacun s'enrichit.