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Cerf
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La fin de l'antijudaïsme chrétien : l'Eglise catholique et les juifs de la révolution française au concile Vatican II
Philippe Chenaux
- Cerf
- Theologies
- 16 Mars 2023
- 9782204135313
Un parcours des relations entre l'Eglise catholique et le peuple juif, de la Révolution française au concile Vatican II ; ou comment l'Eglise a progressivement tourné la page d'un antijudaïsme pluriséculaire. Une synthèse accessible basée sur de nombreuses sources inédites.
Comment l'Église a-t-elle peu à peu mis fin à un antijudaïsme pluriséculaire ? Comment les Juifs sont-ils passés, pour les chrétiens, du statut de peuple déicide et maudit à celui de " frères aînés dans la foi ", selon la célèbre formule de Jean-Paul II ?
Cette évolution n'aurait pas été possible sans l'engagement courageux de femmes et d'hommes, tels Edith Stein, Jacques Maritain ou encore Augustin Bea. Ce sont ces pionniers du dialogue judéo-chrétien, souvent méconnus ou oubliés, que cet ouvrage entend faire revivre. Fruit de plusieurs années de recherche et fondé sur de nombreuses sources inédites, il a bénéficié de la récente ouverture des archives du pontificat de Pie XII (1939-1958), qui permettent de mesurer la prégnance de cette mentalité antijuive à Rome, jusqu'au tournant majeur constitué par le concile Vatican II. Une synthèse brillante, inédite, magistrale. -
L'Eglise catholique et le communisme en Europe, 1917-1989
Philippe Chenaux
- Cerf
- Lexio
- 26 Août 2021
- 9782204146609
Le communisme, dernière hérésie en date du christianisme ? Couvrant la révolution d'Octobre à la chute du Mur de Berlin, retraçant l'histoire de la confrontation entre Rome et Moscou, se fondant sur une documentation inédite, montrant des pans inconnus de cette relation tourmentée, conflictuelle et décisive pour l'avenir du continent européen et du monde, c'est également en grand historien des idées que Philippe Chenaux met en évidence les continuités et les ruptures entre deux univers voués à une rivalité ultime.
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Fondée sur des archives inédites, retraçant la vie et l'oeuvre de ce pontife qui se voulut à la fois un intellectuel avisé et un souverain éclairé, cette biographie magistrale dessine le portrait d'un prince réformateur et d'un gardien de la foi de l'Église. Paul VI n'eut pas peur de la nouveauté . Tels sont les mots de François pour qualifier ce pape qui, dès son élection en 1963, indiqua sa ferme intention de poursuivre et terminer le concile Vatican II initié par son prédécesseur Jean XXIII. Si Paul VI eut pour adage L'Église doit toujours se réformer , il considéra aussi que réforme n'était pas synonyme de révolution. S'il conclut avec autorité Vatican II, il se posa aussi en défenseur de l'intégrité du dogme. S'il modernisa la liturgie, il publia aussi l'encyclique Humanae Vitae, qui fut perçue comme une marque de conservatisme. Il fallait tout le savoir et le talent de Philippe Chenaux pour restituer, tel qu'en lui-même, le pape dont la destinée et l'action constituent le meilleur prisme pour comprendre l'Église catholique du IIIe millénaire. Professeur d'histoire de l'Église moderne et contemporaine à l'université du Latran à Rome, Philippe Chenaux a publié une biographie de Pie XII en 2003 aux Éditions du Cerf.
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Il est des livres inséparables de leur temps et qui en même temps le marquent. C'est le cas de celui que Jacques Maritain publie en 1936, année de la Guerre civile en Espagne, du Front populaire en France et de la montée irrésistible des régimes totalitaires en Europe. « Humanisme intégral » plaide pour une « nouvelle chrétienté », une « chrétienté profane » qui, dix ans après la condamnation de l'idéologie nationaliste de l'Action française, s'oppose à la sacralisation de la politique, qui fut le mal du siècle. Lu et interprété diversement, souvent incompris, mais aussi bien reçu par toute une génération de catholiques, bien au-delà de la France, cet essai frappe l'historien du XXe siècle par sa clairvoyance. Il est ici présenté avec clarté et compétence, nous permettant de comprendre ce qui est rarement souligné combien il a préparé la pensée de Vatican II sur les rapports de l'Église, des chrétiens et du monde.
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L'ouvrage s'attache à brosser le portrait d'une génération d'intellectuels nés dans les années 1880-1890 (en France, mais aussi en Belgique et en Suisse romande), qui s'est voulue tout à la fois catholique, thomiste et maurrassienne dans le double contexte de victoire française et de crise spirituelle qui caractérise les lendemains de la Première Guerre mondiale.
La condamnation pontificale d'Action française en 1926 l'obligea à choisir entre ces deux fidélités (la fidélité à Rome, la fidélité à Maurras), perçues jusqu'alors comme parfaitement complémentaires et devenues subitement incompatibles.
Sous l'inspiration du philosophe thomiste Jacques Maritain, elle cherche alors à inventer les voies d'une nouvelle espérance temporelle chrétienne pleinement respectueuse de la " primauté du spirituel ", aussi bien sous l'angle de la transcendance du message évangélique par rapport à la civilisation occidentale que de la nécessaire subordination de l'action politique aux exigences de la morale. En ce sens, on peut dire que la crise d'Action française a été une crise de libération pour toute une génération d'intellectuels catholiques qui devait, par la suite, profondément marquer de son empreinte la vie de l'Eglise et préparer les voies de l'aggiornamento conciliaire.
Elle a joué, toutes proportions gardées, le même rôle pour les intellectuels catholiques des années vingt que l'affaire Dreyfus au tournant du siècle pour les intellectuels Wiques en France : celui d'un combat fondateur d'une tradition d'engagement dans la vie de la cité au nom des impératifs de la morale chrétienne.
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L'Église sous Pie XII s'est trouvée confrontée à un double et redoutable défi : celui de la guerre et des totalitarismes. La question des " silences " du pape face à la mise en oeuvre de la Solution finale du peuple juif (Shoah) de la part des nazis à partir de 1942 ne peut être isolée de ce double contexte. L'une des erreurs de l'historiographie récente, pléthorique mais de qualité très inégale, est précisément d'avoir séparé l'examen de la question juive de l'ensemble des autres problèmes de la politique vaticane de cette période. La réponse que le Saint-Siège choisit d'y apporter ne trouve sens, selon l'auteur, qu'à partir du moment où l'on se refuse de la traiter comme un problème à part, indépendant de tous les autres. Le but de cette enquête biographique, la première conduite de manière rigoureusement scientifique sur la base des archives du Vatican récemment ouvertes aux chercheurs, est de replacer l'attitude de Pie XII face à la Shoah dans la plus longue durée de la politique vaticane du premier XXe siècle. Philippe Chenaux suit, en amont, les étapes de la carrière de celui qu'on avait coutume de considérer dans les chancelleries occidentales jusqu'à son élection au souverain pontificat en mars 1939 comme le " meilleur diplomate " du Saint-Siège, et retrace, en aval, les grandes lignes de son action comme pasteur de l'Église universelle après 1945, dans le contexte nouveau d'un monde divisé idéologiquement et unifié par la terreur d'une menace commune. -- Neither an indictment nor a hagiography, but the first 'scientific' biography of a controversial pope. The Church under Pius XII was confronted with a double and dreadful challenge: the war and totalitarianisms. The question of the Pope's 'silence' as the 'final solution' to the Jewish 'problem' was initiated by the Nazis, from 1942 onward, cannot be considered apart from that double challenge. One of the errors of recent historiography - plethoric but unequal in quality - has been to isolate the investigation of the Jewish question from the ensemble of other problems facing the Holy Seat at that time. The response that the Vatican has chosen to present can only find meaning, according to the author, if we refuse to treat the problem as an isolated one, independent of all the others. The aim of this biographical investigation, the first ever conducted in a rigorously scientific manner using documents from the Vatican archives only recently made available to researchers, is to resituate Pius XII's attitude to the Shoah within the longer period of Vatican policy starting from the beginning of the 20th century. The author does this by initially reviewing the different stages of the career of this man (considered in the Western chancelleries to be the Vatican's 'finest diplomat' before his election to the sovereign pontificate in March 1939); then, in conclusion, by retracing the main lines of his action as a minister of the universal Church after 1945, in the new context of an ideologically divided world, unified by the terror of a common threat. Philippe Chenaux is a professor of history of the modern and contemporary Church at the Latran University in Rome.
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L'Église catholique et le communisme en Europe 1917-1989 (poche)
Philippe Chenaux
- Cerf
- 9782204125239
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L'église catholique et le communisme en Europe (1917-1989) ; de Lénine à Jean-Paul II
Philippe Chenaux
- Cerf
- Histoire Cerf
- 22 Octobre 2009
- 9782204090704
Le point de départ de l'auteur est une hypothèse assez inédite, sinon provocante : le communisme en tant que dernière hérésie du christianisme. Philippe Chenaux met en évidence les continuités et les ruptures des deux doctrines. Se basant sur une documentation largement inédite, il retrace l'histoire des relations, pour le moins tourmentées et conflictuelles, entre l'Église catholique et le communisme en Europe depuis la révolution d'Octobre, et la naissance du premier État athée de l'histoire, jusqu'à la chute du Mur de Berlin qui marque l'effondrement du système communiste. Si l'aspect proprement diplomatique des relations entre le Vatican et l'Union soviétique fait l'objet de longs développements, d'autres, moins connus, sont également abordés : l'aspect politique de la collaboration entre catholiques et communistes à l'intérieur de chaque pays ; l'aspect intellectuel des rapports entre la pensée chrétienne et le marxisme ; l'aspect oecuménique des relations du catholicisme avec l'orthodoxie russe. Le découpage chronologique correspond aux trois grandes périodes de l'histoire politique et religieuse de l'Europe au XXe siècle : " la guerre civile européenne " [1917-1945] -; l'Église se voit confrontée à l'impossible dilemme de devoir choisir entre le Charybde communiste et le Scylla nazi ; la guerre froide (1945-1958] -; l'Église de Pie XII se trouve, malgré elle, identifiée à l'Occident dans sa lutte contre le totalitarisme soviétique ; le dégel et la détente (1958-1989] -; l'Église conciliaire choisit la voie du dialogue avec l'Est pour finalement contribuer à l'effondrement du système. -- The author's point of departure is an unusual hypothesis, not to say provocation: communism as Christianity's ultimate heresy. Philippe Chenaux demonstrates the continuity and ruptures of the two doctrines. Drawing from largely unpublished sources, he retraces the history of the relations - tormented and conflictual to say the least - between the Catholic Church and communism in Europe since the October Revolution and the birth of the first Atheist State in history, all the way to the fall of the Berlin Wall which marked the collapse of the communist system. Although the diplomatic relations between the Vatican and the Soviet Union are treated in depth, other lesser known aspects are also covered: the political angle of the collaboration between Catholics and communists within each country; the intellectual rapport between Christian thought and Marxism; the ecumenical aspect of relations between Catholicism and Russian Orthodoxy. The book's chronological plan corresponds to three major periods in the political and religious history of Europe in the 20th century: 'European Civil War [1917-1945] -; the Church is confronted by the impossible dilemma of choosing between the communist Charybdis and the Nazi Scylla; Cold War (1945-1958] -; the Church of Pius XII is, in spite of itself, identified with the West in its struggle against Soviet totalitarianism; a thaw in relations, détente (1958-1989] -; the conciliar Church chooses the way of dialogue with the East, finally making its contribution to the collapse of the system.