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Martine Desjardins
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On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu'elle en a oublié son véritable prénom. Elle marche tête baissée, le visage caché derrière ses cheveux, pour épargner aux autres la vue de ses Difformités. Elle-même n'a jamais osé se regarder dans un miroir.
Placée dans un institut pour jeunes filles à la merci d'adultes peu scrupuleux, elle n'a de cesse d'accéder à la bibliothèque des lieux, son seul moyen de s'ouvrir à la connaissance du monde. À force de ruse et de prise de conscience des pouvoirs de ses globes oculaires, qu'elle se garde longtemps de dévoiler, elle nous entraîne dans sa croisade contre l'oppression et la honte du corps.
Roman d'apprentissage, roman gothique féministe, conte cruel ? Méduse est tout ça à la fois. Martine Desjardins, tout autant que Méduse, nous prend dans ses filaments. -
La Chambre verte ou la chute de la maison Delorme
Martine Desjardins
- Denoël
- Et D'ailleurs
- 24 Octobre 2019
- 9782207159101
Que se passe-t-il quand la maison de famille, témoin privilégié du quotidien, prend la parole ? Une savoureuse saga où rien ni personne n'est épargné.
Soixante-sept serrures et une chambre forte où gisent les restes momifiés d'une femme serrant une brique entre ses dents... la maison Delorme est une banque privée qui abrite les secrets de famille depuis trois générations.
Honteuse d'incarner l'argent mal gagné, la maison prend la parole et nous révèle, non sans une certaine jubilation, les vices cachés et rites cruels de cette famille hors du commun. Jusqu'au jour où elle laisse pénétrer dans ses murs Penny Sterling, une jeune intrigante qui entraînera la chute de la famille Delorme...
Saga familiale joyeusement gothique où les vieilles filles se soûlent à l'extrait de vanille, les orphelins cherchent à venger leur héritage volé et les maisons assouvissent leurs pulsions meurtrières, La Chambre verte ou la Chute de la maison Delorme illustre, avec un humour vif et caustique, la fatalité des fortunes bourgeoises.
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« Père, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Pardonnez à ces sept pécheurs victimes d'étranges maléfices, venus chercher dans le confessionnal une oreille attentive au récit de leur infortune, et implorer le salut de leur âme souillée par la curiosité et la faiblesse de la chair. Pardonnez aussi à cette femme calomniée, emmurée dans un cruel silence. Pardonnez enfin à l'homme de Dieu qui a recueilli leurs aveux et brisé le sceau de la confession en les transcrivant dans un opus à l'odeur de soufre, Maleficium.
À la fin du XIXe siècle, sept hommes partis aux confins de l'Orient et de l'Afrique croisent tour à tour la route d'une troublante créature. Pourquoi les soumet-elle aux plus inavouables tentations ? De quoi cherche-t-elle à les punir ?
En huit tableaux, Martine Desjardins compose une fresque baroque, invitant à voyager aux limites des plaisirs et de la souffrance. Une oeuvre rare, parfumée de fantastique, d'exotisme et d'érotisme, portée par une langue somptueuse.
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Au début du XIXe siècle, dans un domaine isolé à l'est de Québec, l'héritière de la seule mine de sel du pays s'apprête à recevoir Maître Anselm, l'artisan qui a sculpté à même les voûtes d'une mine désaffectée, dix ans plus tôt, l'étrange monument funéraire à la gloire de sa famille. Pendant que les servantes croquent du sucre d'érable en cachette, la maîtresse des lieux prise du sel, convoque le passé et évoque les ombres de son père, héros de la Conquête, et de sa mère, la « fille du fleuve » aux pieds palmés. Ce souper fantastique aux bougies, où les salières sont pleines mais les verres vides, sera l'occasion d'exhumer les secrets d'un passé familial cruel et dangereux mené par l'amour et la folie.