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Park Kun woong
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Le livre de Jessie ; journal de guerre d'une famille coréenne
Park Kun-woong
- Casterman
- 2 Janvier 2019
- 9782203171701
Le dessinateur coréen Park Kun Woong s'empare d'un témoignage très sensible sur l'occupation japonaise:un journal rédigé à quatre mains par un couple et commencé à la naissance de leur fille Jessie. Ce récit qui court sur plusieurs années et capte avec beaucoup de densité le quotidien familial en temps de guerre, est régulièrement comparé au Journal d'Anne Franck.C'est aussi un récit de transmission, dans lequel des jeunes parents confient à leur fille leur combat pour l'indépendance, leur engagement pour un pays qu'ils sont obligés de fuir et retrouveront en 1945.
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Adapté d'une nouvelle, inédite en français, de l'écrivain coréen Choi Yong-tak, Mémoires d'un frêne dépeint un moment dramatique et violent de l'histoire contemporaine de la Corée, connu comme « le massacre de la ligue Bodo ». Au cours de l'été 1950, tout au début de la guerre de Corée, les autorités organisent la liquidation physique de dizaines de milliers de civils, opposants politiques déclarés ou simples sympathisants, par crainte de la contagion communiste.
Ce massacre de masse, mis en oeuvre par l'armée et la police coréennes, a fait entre 100 000 et 200 000 morts, y compris des femmes et des enfants. Par la suite, il a été délibérément occulté par l'histoire officielle de la Corée du Sud. Ce n'est qu'à partir des années 1990 que des charniers ont été retrouvés et que certains exécutants de la tuerie ont été amenés à témoigner.
Auteur virtuose et engagé, Park Kun-woong poursuit ici un travail de longue haleine visant à exorciser les errements des gouvernements coréens depuis l'indépendance de 1945. Dans ce récit, dont le narrateur est un arbre peuplant l'une des vallées où se sont déroulés les massacres, il mobilise des moyens graphiques exceptionnels, à travers un ensemble d'images d'une beauté sombre et saisissante.
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Traité comme une bête ; compte rendu des 22 jours de captivité de Kim Keun-Tae
Park Kun-woong
- La Boite A Bulles
- Contre-coeur
- 4 Septembre 2019
- 9782849533413
L'auteur Park Kun Woong nous conte l'histoire du démocrate Kim Keun-tae.
Président de la Fédération de la jeunesse démocratique, puis dirigeant de l'Alliance nationale démocratique de la Corée, il a été emprisonné à Namyong-dong en septembre 1985 et torturé.
Pendant ces 22 jours de captivité, il a pratiquement été laissé pour mort après avoir été battu à plusieurs reprises.
À la suite des aveux faits sous la torture, il a été condamné à cinq ans d'emprisonnement pour violation de la loi sur la sécurité nationale.
Traité comme une bête montre également comment des gens ordinaires peuvent devenir des tortionnaires quand ils sont pris au piège des institutions.
Le récit poignant et bouleversant du martyr d'un homme ayant risqué sa vie au nom de la démocratie de son pays.
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Dans une cellule, un prisonnier de guerre, Chae-ho, ne parle pas, même sous la torture. L'homme se rappelle son passé. Son enfance marquée par les épisodes sombres de l'occupation japonaise, puis son passage dans les camps de travaux forcés tenus par les Japonais en Mandchourie, où beaucoup mourront de faim et d'épuisement. Après la proclamation de la libération de la Corée, Chae-ho revient dans son village natal pour découvrir que la femme qu'il a toujours aimée, Dallay, est désormais avec son ancien ami (qui a collaboré sous l'occupation japonaise). Un soir, le chef du village est assassiné (complot politique du sud) sous les yeux de Chae-ho, que l'on accuse d'être l'auteur du crime. Pendant qu'il sera torturé, tous les habitants du village seront exécutés par l'armée sud-coréenne qui les soupçonne de servir de base aux communistes:c'est le début d'une guerre fratricide.
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La guerre de Corée a commencé. Chae-ho retrouve un ancien compagnon des camps de Mandchourie, Do-hwa, le chef d'une troupe de partisans. Pendant ce temps, les soldats sud-coréens ne font pas de quartier et exécutent tous les villageois soupçonnés de venir en aide aux partisans retranchés dans la montagne. Deux enfants rescapés des massacres accompagneront le petit groupe de partisans. On en apprend plus sur chaque partisan. Par exemple, l'un d'entre eux, un peintre, a été dénoncé comme communiste, pour avoir mis du rouge sur ses toiles. Dans la forêt, Chae-ho évite la mort à son ancien ami du village, Hyek-su, qui a rejoint l'armée sud-coréenne.
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Partisans du Nord et troupes du Sud, vont se retrouver nez-à-nez:un grand-père (partisan) va apercevoir son petit-fils parmi les soldats sud-coréens. Puis Chae- Ho retrouve Dallay qui est devenue, elle-aussi, un soldat partisan. Avant de se séparer Chae-Ho lui offre son écharpe rouge. L'hiver est rude et les partisans, les uns après les autres finissent par mourir, tués, soit par les sud-coréens, soit par le froid qui les paralyse. Chae-Ho va trouver refuge dans une maison occupée par une grand-mère aveugle. Lorsque Chae-Ho remarque l'écharpe qu'elle porte autour du cou, la grand-mère lui confie qu'un soldat sud-coréen lui a donné après l'avoir récupéré sur un cadavre. Chae-Ho part à la recherche du corps de sa bien aimée, Dallay. Il décide d'enterrer son corps au point le plus haut possible dans la montagne pour qu'elle puisse apercevoir, selon son souhait, son village natal. Il est alors attaqué par l'armée sud-coréenne et fait prisonnier par son vieil ami Hyek-su. Fidèle à ses principes jusqu'au bout, Chae-Ho mourra en prison.
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Ce manhwa, réalisé selon la technique de l'estampe, raconte une histoire bouleversante, intense et grave sur fond de guerre de Corée.
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Après 36 années passées en prison, Young-Chul est enfin libéré. Perdu dans un monde qu'il ne connaît plus, le vieil homme courbé doit réapprendre les codes. Ses premiers désirs : remercier les associations qui ont aidé à sa libération et retrouver sa maison. Mais la surveillance ne cesse jamais : Young-Chul subit régulièrement des interrogatoires, durant lesquels on lui pose cette question : " Qui a le meilleur régime ? Le Nord ou le Sud ? " Adaptation du récit autobiographique de Hur Young-Chul, prisonnier politique en Corée du Sud, Je suis communiste e st u ne bande dessinée (manwha) exigeante et nécessaire. Son récit, de l'enfance à la libération, retrace en filigrane l'histoire de la Corée du Sud au XXe siècle, alternant de magnifiques séquences de dessin au trait - pour figurer le temps de la narration - et d'autres, d'un style plus naïf, proche de la linogravure - évoquant, eux, les nombreux flash-backs.
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Lorsque Hur Young-chul revoit enfin la lumière après trente-six années perdues dans les geôles sudcoréennes, il a peine à croire à ce qui lui arrive : heureux de respirer l'air vif du dehors, il n'en est pas moins perdu dans un monde qui lui est devenu étranger.
Dans le premier tome, le dissident part à la recherche de ceux qui ont forgé son destin. Au fil de cette quête affleurent les réminiscences : enfance à la campagne, mariage déçu, naissance de son engagement pol i tique.
Interrompu au déclenchement de la guerre civile, le récit retrace dans ce deuxième volume les horreurs de cette guerre fratricide en même temps que l'engagement d'un homme qui a tout sacrifié pour ses idées. Les mots et les souvenirs deviennent alors pour ce vieillard courbé par la vie carcérale, la solitude et la torture l'unique moyen de continuer son combat.