Filtrer
9 produits trouvés
-
Les manuscrits de Tombouctou ; histoire du Biscornu
Collectif
- Actes Sud
- Thesaurus
- 3 Novembre 2012
- 9782330013394
«Les gens émettent divers avis à son sujet. On raconte que c'était un roi d'origine yéménite qui a régné sur le monde entier. D'autres disent qu'il était d'origine grecque, d'autres disent que c'était un prophète ou encore un simple envoyé [de Dieu] sans être un prophète. Dieu lui aurait accordé cette grâce car il ne lui pas envoyé Gabriel entre La Mecque et Jérusalem. On raconte aussi qu'il était un Toubbaa, un des rois du Yémen. On dit aussi qu'il était un saint vertueux de Dieu et que Dieu l'aimait. C'était un jeune homme intelligent, confiant dans l'ordre de Dieu. C'était un lettré, versé dans la science de la loi. Il était favorisé par le sort, disposait d'un esprit et d'un avis pertinent, d'un regard pénétrant, il croyait en l'unicité de Dieu, il connaissait les jours de Dieu et appliquait la Loi de Dieu.» Histoire du Bicornu, «Les origines», [1] Tombouctou, la «Cité mystérieuse», voire «fabuleuse», la ville des 333 saints est aussi, d'après la tradition, la ville des belles histoires : «Le sel vient du Nord, l'or du Sud, l'argent du pays des Blancs, mais la parole de Dieu, les choses saintes et les belles histoires ne se trouvent qu'à Tombouctou.» Avec sa célèbre université de Sankoré qui compta jusqu'à vingt-cinq mille étudiants, Tombouctou fut une capitale de la culture et du savoir pendant la période médiévale.
Traces et témoins de cette période de gloire, il nous reste les manuscrits, un extraordinaire patrimoine, presque inexploité mais en danger. On pense que la seule région de Tombouctou détient près de 200 000 manuscrits, dont moins de 10 % ont été catalogués et plus de 40 % sont encore stockés dans des conditions plus que précaires. La présence de bandes armées dans la région depuis le 1er avril 2012 et la prise de Tombouctou font redouter le pire : destruction et dispersion de ces trésors inestimables, qui constituent en fait la mémoire de l'Afrique.
Le dépouillement des catalogues auquel nous avons procédé a mis en lumière l'existence de nombreux écrits du genre sîra (histoire romancée). De là a germé l'idée d'une collection intitulée «Les Manuscrits de Tombouctou» (titre provisoire), qui inclurait dans un premier temps :
- La vie romancée d'Alexandre - L'historie de Tawaddud, la docte Sympathie (personnage des Mille et Une Nuits) - Bouloukia le premier des croyants - Le cycle de Ali - Le cycle de Moïse La vie romancée d'Alexandre, intitulée dans le manuscrit Histoire du Bicornu, constitue le point extrême de l'avancée du Roman d'Alexandre vers l'Occident. Cette oeuvre constitue un recueil de légendes concernant les exploits d'Alexandre le Grand. Source des différents miroirs des princes, il fut, malgré la diversité des versions, l'un des livres les plus répandus au Moyen Âge, objet des premières traductions dans les langues vernaculaires d'Europe. Dans cette version rarissime, s'y entremêlent des légendes coraniques, probablement d'origine syriaque, concernant le Bicornu : quête de la source de vie, construction de la barrière contre Gog et Magog (Sourate La Caverne, 94-98), les grands moments de la vie d'Alexandre (ses victoires sur Darius et sur Porus, des passages du pseudo-Callisthène comme l'histoire de Candace et Candaule, avec des récits merveilleux comme ceux intitulés «Le château enchanté» et «Le pays des Djinns»).
Découvrir l'histoire du Bicornu parmi les manuscrits de Tombouctou était tout à fait inattendu et exceptionnel ; du reste, c'est par le plus grand des hasards que cette invention s'est réalisée. L'intérêt de cette découverte montre à quel point il ne suffit pas de proclamer «qu'il faut sauver les manuscrits des sables», mais qu'il est urgent de se mettre à les éditer et à les traduire.
-
La geste de zir salim ; guerre et pays aux confins du desert
Collectif
- Actes Sud
- 11 Septembre 2001
- 9782742734207
Qui n'a aperçu, au détour d'une ruelle du souk de damas ou du caire, ces cavaliers parés de couleurs vives, le sabre au poing, dans des peintures sous verre ou sur tissu ? zîr sâlim, 'antar, abû zayd al-hilâlî, et d'autres encore.
Dans les cafés, sous les tentes des bédouins ou dans les villages lors des veillées du mois de ramadan, on a longtemps chanté et conté leurs extraordinaires aventures.
Malgré la modernisation de la société, ces héros de légende sont restés vivants dans toutes les mémoires. car, pendant des siècles, poètes, conteurs, rédacteurs et copistes anonymes ont transmis leur geste avec une constance étonnante, contribuant au maintien d'une véritable historiographie populaire parallèle à l'histoire savante des dynasties et des etats.
Dans ces grands feuilletons orientaux, ou alternent querelles de famille, histoires d'amour, exploits guerriers, intrigues et trahisons, c'est toute une société qui se représente elle-même : son passé, ses valeurs, ses espoirs, mais aussi ses souffrances et ses peurs.
Extrait de l'introduction de marguerite gavillet matar la geste de zîr sâlim, présentée ici dans une traduction allégée, prolonge une vieille légende de l'arabie préislamique, celle d'une chamelle dont le meurtre fut à l'origine d'une guerre particulièrement longue et sanglante entre deux tribus.
Jusqu'à l'aube du xxe siècle, le récit de cette guerre n'a cessé d'être modifié, enrichi, déplacé dans le temps et dans l'espace et adapté aux différents contextes des pays où il s'est répandu. et, peu à peu, en a émergé le personnage hors du commun de zîr sâlim, chevaucheur de lions, faucheur de têtes. et ivrogne impénitent.
-
écritures d'afrique ; dramaturgies contemporaines
Collectif
- Association Pour La Diffusion De La Pensee Francaise
- 5 Juillet 2007
- 9782354760090
À l'issue de la deuxième édition des " Écritures d'Afrique " qui s'est déroulée en partenariat avec le théâtre du Vieux-Colombier et la Comédie Française en mai 2007, et à l'occasion du cycle de lectures " Jeunes auteurs en Afrique " initié par le Festival d'Avignon en juillet 2007, ce recueil réunit dix textes audacieux, jamais publiés, de huit dramaturges d'une nouvelle génération. Certains sont issus de la guerre, tous vivent sur le continent africain. À la croisée de plusieurs disciplines, en rupture avec celle plus docile de leurs aînés, leur écriture mêle les influences urbaines et traditionnelles reflétant tant le métissage que la singularité de ces auteurs.
-
Maléfices et manigances ; chroniques maliennes
Collectif
- Karthala
- Tropiques
- 1 Juillet 2007
- 9782845868946
Autrefois, les féticheurs ne faisaient de mal à personne, mais si tu allais les provoquer, ils te le faisaient payer.
C'était ce qu'il y avait de bien dans le fétichisme. A présent, la plupart des jeunes sont ignorants, ils font des querelles aux autres, ils prononcent des malédictions : " Je vais te tuer ! ", alors qu'ils ne connaissent rien. Ce genre de personnes, si tu leur transmets de bonnes connaissances, il tuent beaucoup de gens qui ne leur ont rien fait. C'est pourquoi les vieux ne veulent pas donner de bonnes connaissances, et beaucoup meurent en emportant leur savoir.
Un jeune qui ne fait pas de mal aux autres, il peut obtenir des connaissances auprès des vieux, petit à petit. Et si ces vieux ont confiance en lui, s'ils voient que c'est quelqu'un de simple, il peut apprendre beaucoup. Mais des jeunes comme ça, il n'y en a plus beaucoup aujourd'hui. Dès qu'ils ont un tout petit peu de connaissances, ils s'en vont n'importe où vendre des remèdes, gagner de l'argent, et ne tiennent plus du tout compte de toi, qui leur as donné ces connaissances.
Le savoir s'apprenait autrefois dans le respect, ce n'était pas une question d'argent. Maintenant, c'est l'argent qui compte, c'est ce qui fait que beaucoup de choses n'ont plus de force, et qu'il y a partout des gens qui ne disent que des mensonges. Ce qui fait l'intérêt de ces chroniques, c'est surtout qu'elles donnent à voir in situ, et sans la présence d'aucun observateur étranger, forcément perturbateur, comment, dans un village des environs de Ségou, on vit avec les maléfices, les malédictions, la sorcellerie, les amulettes, et tous autres procédés, croyances ou objets " magiques ".
Comment ceux-ci se mêlent aux jeux de pouvoir, d'argent, d'amour, aux relations de famille et de travail, à la maladie et à la mort. Mais aussi comment ils soulignent et parfois révèlent, au-delà des enjeux et calculs individuels, et au-delà du village - qui pourrait être autre et autre part - les principes fondamentaux, les éléments obsessionnels de la société malienne
-
Cette histoire s'est passée nulle part, peut être chez toi ou chez ton voisin, mais à ma connaissance nulle part. Pourtant "Les Larmes du coeur" relate l'histoire d'Essili, l'épouse de Mougondo. Essili partait donner la vie, mais elle était interceptée à mi-chemin par les hommes en armes parce que le chef de district était sur le point de passer! Sous le poids des douleurs d'accouchement, Mougondo assistait impuissamment les forces vitales en train de quitter Essili !Quand les honneurs valent que la vie !Mougondo resta l'ombre de lui-même, mais requinqué par la vieille Loutambi, il se lança dans une véritable lutte.Oui, cette histoire est banale, me direz- vous, pourtant elle vaut la peine d'être dite par Mougondo parce qu'il en a souffert dans son âme intérieur.
-
-
-
-
Contes kapsiki du Cameroun
Walter Van beek, Henry Tourneux, Collectif
- Karthala
- Contes Et Legendes Karthala
- 4 Septembre 2014
- 9782811112592
Les Kapsiki constituent l'un des grands groupes de population des monts Mandara, situé de part et d'autre de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria.
Les contes présentés ici ont été recueillis au Cameroun. Ils se répartissent en quatre groupes. D'abord, les contes dont le héros principal est l'Écureuil. Ce petit animal est le modèle parfait du décepteur qui trompe tout le monde. Il a pour adversaires la Panthère ou l'Hyène. Il peut aussi s'opposer au Pigeon ou à la Tortue, et dans ce cas, ce n'est pas toujours lui qui l'emporte.
Le deuxième groupe de contes est construit autour d'animaux autres que l'Écureuil, mais les hommes y font quand même quelquefois leur apparition. On y trouve le Céphalophe, la Grenouille, le Crocodile, la Panthère, l'Hyène, l'Âne et le Scorpion.
Dans le troisième groupe, la Mort, la Pluie et d'autres personnages surnaturels sont au centre d'un récit qui les oppose aux hommes. Le quatrième groupe se compose de contes qui se déroulent entièrement dans le monde des humains, sans animaux ni monstres. Il contient notamment des récits où la sexualité la plus crue tient une place centrale.