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pierre loubier
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Avec François Libermann, la collection Une pensée par jour accueille, s'enrichit d'un maître spirituel et fondateur de communauté hors pair et pourtant peu connu.
Né dans une famille juive, à Saverne, en 1802, et destiné au rabbinat par son père, il découvre le monde, la modernité et le catholicisme à Metz où il a été envoyé aux études. Il est baptisé la veille de Noël 1826 sous le nom de François, Marie et, désirant devenir prêtre, il entre au séminaire parisien de Saint Sulpice en 1827. Renié par son père, Libermann est victime en 1829 d'une crise d'épilepsie qui l'oblige à interrompre ses études de prêtrise. Mais il apparaît déjà pour beaucoup comme un modèle spirituel, rassemblant de petits cercles d'étudiants à Paris pour méditer la Bible et s'occuper des pauvres. Il devient économe au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, puis il rejoint les Eudistes à Rennes. En 1839, il est sollicité par deux séminaristes créoles qui s'inquiètent du sort des anciens esclaves délaissés dans les îles françaises. Devenu expert dans la formation des prêtres, il accepte de les aider et de soumettre à Rome un projet pour l' « oeuvre des Noirs ». Le projet est accepté à condition qu'il devienne lui-même prêtre.
Ordonné, il devient le supérieur de la petite oeuvre naissante qui se conçoit comme étant au service des plus pauvres, des délaissés, de ceux qui sont abandonnés après avoir été esclaves. En 1848, à la demande de Rome, il dissout sa jeune congrégation pour rejoindre la Congrégation du Saint-Esprit, fondée au XVIIIè siècle et qui connaît de grosses difficultés. Il en est élu supérieur général et intègre les éléments de sa propre règle dans celle de la congrégation du Saint-Esprit placée sous la protection du SaintCoeur de Marie. Il est considéré comme le second fondateur des Spiritains, après Claude Poullart des Places (1689-1709).
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Voici un étrange objet signé Léon-Paul Fargue et André Beucler, sans que l'on sache si les textes qui le compsoent sont de l'un ou de l'autre, ou encore écrits à quatre mains. Mais le lecteur s'amusera autant que les auteurs en dégustant cette prose acrobatique, truffée de calembours, d'a-peu-près, de contrepèteries, de mots inventés, de métaphores saugrenues. On est tantôt dans le Paris de 1920, tantôt dans celui de 1945. Plus rarement dans un lointain passé, comme ce parcours de l'autobus Villette-Austerlitz, où le bassin de la Villette et la place des Fêtes deviennent des lieux fortement exotiques. Extraordinaire tableau aussi de la première visite d'André Beucler chez Gallimard, rue de Grenelle. Gaston le reçoit. Valentine Tessier est près de lui. Fargue dort ou fait semblant de dormir dans un fauteuil! Il y a tantôt des souvenirs, tantôt de la poésie, tantôt des aphorismes, des pensées insolites, des contes, des nouvelles, des saynètes. On est proche du surréalisme. Puis on est cueilli par une réflexion sur l'esprit français, ou une méditation sur les morts...
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La Licorne n.124 : promenade et flânerie : vers une poétique de l'essai entre les XVIIIe et XIXe siècle
Guilhem Farrugia, Pierre Loubier, Marie Parmentier
- Presse Universitaire de Rennes
- La Licorne
- 13 Avril 2017
- 9782753552197
Au cours du XVIIIe siècle, la promenade devient une pratique habituelle, d'abord comme passe-temps social, ensuite comme activité solitaire et rêveuse. Les écrivains s'approprient alors cette pratique, et les pensées ou rêveries qu'elle suscite, pour les raconter ou les décrire. La réflexion collective dont ce volume se fait l'écho est partie de l'intuition que cette nouvelle habitude de déplacement dans l'espace - déplacement sans but, gratuit, et à pied - a influencé d'un même mouvement les modes de pensée et les modes d'écriture.
Avec le soutien de l'université de Poitiers.
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La voix plaintive ; sentinelles de la douleur ; élégie, histoire et société sous la Restauration
Pierre Loubier
- Hermann
- Savoir Lettres
- 11 Avril 2013
- 9782705684013
« [...] que la douleur donne à toute créature / Une voix pour gémir », s'exclame Lamartine dans les Méditations poétiques.
Une voix pour gémir : c'est à cette voix plaintive, celle de l'élégie, soupir sensible, que le présent essai voudrait prêter l'oreille, pour en décrire et interroger les vibrations, pour en comprendre les enjeux tant anthropologiques qu'historiques, idéologiques et esthétiques ; pour, d'une certaine façon, contre les idées reçues qui n'entendent là que babils geignards, pleurnicheries amoureuses, pâmoisons métaphysiques, complaisances doloristes, lui donner raison. C'en est fini de l'élégie poudrée d'avant 1789. Sentinelles de la douleur, premier volet d'un triptyque, décrit les mutations du genre élégiaque et envisage l'élégie comme une énergie dont la voix s'élève, enfle et se diffuse à toute la poésie en des temps où s'opère un vaste travail de deuil, d'une ampleur inégalée peut-être depuis les grandes tristesses des guerres de religion : la Restauration. Elle est la voix de l'époque.
Portrait de l'élégiaque en vigie sonore, écho d'une douleur historique, sociale ou familiale.