Actes du colloque oecuménique des 16 & 17 novembre 2021, organisé par Unité chrétienne et la Faculté de théologie de l'Université catholique de Lyon.
Sous la direction de Pierre Blanzat, Jean-François Chiron & Anne-Noëlle Clément L'Écriture résiste.
Elle est donnée aux communautés, dans la double dimension dont elle est porteuse, humaine et divine - et c'est à ce double titre qu'elle peut, voire qu'elle doit, parfois au moins, résister, interroger, remettre en cause des évidences. Non pas pour qu'on en reste aux remises en cause, mais pour qu'un sens inédit se fasse jour, comme un trésor d'où il s'agit de tirer du neuf et de l'ancien. Pour que l'Écriture soit bien « pierre d'angle », fondation d'une Parole de vie.
Les pierres les plus angulaires sont peut-être celles qui nous ont d'abord fait tomber : elles nous obligent à nous arrêter, à les prendre en compte, à voir ce qui, en elles, nous a blessés ; à percevoir que c'est peut-être ce qui ne « cadrait » pas spontanément avec nos plans préconçus, ou avec nos dogmes, qui est important, appelé à devenir, pour nous, Parole de Dieu. Tant il est vrai que la pierre rejetée des bâtisseurs - car pierre d'achoppement - est appelée à devenir pierre d'angle, fondation.
Jean-François Chiron (extrait du discours d'ouverture)
Pour la première fois en français, et probablement pour la première fois publiée, la profonde et lumineuse méditation de l'Évangile de Marc par le moine Philémon, de Gaza, quitte la discrétion des monastères. Pourtant vieille de quinze siècles, elle rejoint le lecteur d'aujourd'hui dans sa marche de foi.Au gré de sa prière contemplative, ce moine oriental écoute en lui l'écho du récit évangélique, contemple Jésus, adore la Trinité, se laisse interpeler par l'incompréhension ou le manque de foi des disciples, comme s'il était lui-même avec eux sur les chemins de Galilée ou dans les cours du temple de Jérusalem.Le traducteur du manuscrit de Philémon, moine contemporain anonyme, a confié son travail à Daniel Bourguet, qui édite et annote l'oeuvre pour que le lecteur en saisisse toutes les subtilités.
Après matthieu, voici l'evangile de marc.
La communion est le maître mot de ces ouvrages. communion avec la parole du père, du christ, des apôtres. communion avec la fraternité des veilleurs qui, chaque soir médite un texte d'évangile et chaque matin, en lit un commentaire puisé dans l'immense trésor des pères de l'eglise. communion avec l'eglise universelle. pas seulement les pères de l'eglise des huit premiers siècles du christianisme, mais l'auteur élargit aux siècles suivants, intégrant ainsi des auteurs de toutes les époques, aussi bien des catholiques que des orthodoxes ou des protestants, des hommes et des femmes.
Un ouvrage destiné à laisser la parole éveiller et susciter au lecteur sa propre méditation et sa propre prière, comme un modeste enrichissement de celles de nos pères, frères et soeurs dans la foi.
Vingt-cinq siècles après leur rédaction, les psaumes de la Bible gardent toute leur actualité, car l'être humain n'a pas profondément changé. Il demeure aux prises avec mille obstacles sur la voie de son humanisation, tant personnelle que collective. Il lui faut affronter nombre de menaces, résister à une foule de sirènes aguichantes, faire front aux injustices et à la violence, prendre de plein fouet des coups inattendus, ne pas se laisser anesthésier par de fausses évidences, ni enchaîner par des vérités trompeuses.
L'auteur, Jacques Musset, s'adresse à des hommes et des femmes de la modernité présente. Les situations qu'il évoque ne sont plus celles du peuple juif il y a plus de vingt siècles, mais les nôtres où se jouent la valeur et le sens de nos existences. Car, croyants ou non, nous portons en nous une aspiration à plus d'humanité, plus de vérité, plus de justice, plus d'amour.
Ces psaumes des temps modernes - inspirés de ceux de la Bible ? nous disent les ressources insoupçonnées qui sont à la portée de chacun de nous...
Parler de sainteté ou de sanctification fait penser au comportement moral du chrétien, mais aussi aux grands spirituels de l'histoire. et surprise l'auteur nous conduit d'abord dans l'intimité de la prière de Jésus qui prie pour la sainteté de ses disciples la veille de sa mort (Jean 17), puis dans celle du grand-prêtre qui entre à la fête du Yom Kippour dans le sanctuaire (Lévitique 16). Et là seconde surprise : le premier grand-prêtre a été Aaron, l'auteur du veau d'or ! Cette méditation sur la sainteté nous aide à comprendre le chemin de la libération des fautes, du pardon et de la prière pour les autres. Un chemin sur lequel Jésus, le grand-prêtre, soutient notre combat à nous laisser façonner, transformer, transfigurer par la Parole. Un chemin qui avant d'être un chemin de sainteté est un chemin d'humilité.
voici une approche des "dix paroles", puis de leur appropriation par matthieu à travers le sermon sur la montagne.
antoine nouis n'esquive pas la nécessaire discussion sur les conséquences éthiques de ces textes pour aujourd'hui, en prêtant une attention particulière aux racines juives de la foi chrétienne.
ISBN/EAN/UPC: 9782354791551 Titre de l'ouvrage: Le livre de Job : Aux prises avec la justice divine Auteur: Dany Nocquet Editeur: Olivétan Date de publication: 25/03/2012 Reliure: Broché Prix public/catalogue hors taxes: EUR 13,46 TVA: 5.5% Prix public taxes comprises: EUR 14,20 Nombre de pages: 127 Langue: français Description:
« Le livre de Job représente, à mes yeux, une uvre qui libère le discours humain sur Dieu et la théologie. Il les libère du risque de vouloir tout dire ou de tout savoir, de la tentation de toute emprise dominatrice ou du désir de possession. Le discours sur Dieu n est pas de l ordre du savoir, mais aussi du domaine de la poésie, de la narration, de l intériorité, qui peuvent rendre compte d un ailleurs insaisissable, du moment d une rencontre, ou du temps d un dialogue dans un mystérieux face à face. ... Job met en évidence le bien-fondé de la mise en mots de la révolte contre l injustice de l existence, et la nécessité vitale de dire la colère contre Dieu ou avec Dieu contre l intolérable. ... Le cri ne dit pas seulement le malheur, il est déjà dépassement du mal, humanisation de ce qui semble insupportable et inhumain. » Nouvelle collection Au fil de l'écriture Biographie de l'auteur:
Dany Nocquet est professeur d Ancien Testament à l Institut protestant de théologie, faculté de Montpellier.
Le silence de Dieu décourage nos contem-porains. L'auteur scrute les silences de la Bible, et voici qu'ils se mettent à parler, parler de ce qui voile l'amour de Dieu : sa pudeur. Carême 2001. Le silence de Dieu est peut-être aujourd'hui ce qui trouble le plus notre intelligence et notre foi. Il accable et décourage aussi beaucoup de nos contemporains, au point que certains finissent par rejeter Dieu. Ce silence n'a cessé d'interpeller profondé ment l'auteur : le silence de Dieu serait-il sans amour, alors que Dieu n'est qu'amour ? Il n'a pu se résoudre à accepter un silence sans amour. C'est ainsi qu'il s'est agrippé au silence de Dieu, en scrutant les silences de la Bible. Le silence s'est alors mis à parler et il a parlé de ce qui voile l'amour de Dieu : sa pudeur. Oui, le silence de Dieu est bien souvent le silence de son amour pudique C'est de ce silence-là que sont nées ces méditations de Carême. Les conférences de Carême ont été diffusées du 4 mars au 8 avril 2001 sur France Culture."
Avec leurs vies enfouies, les moines ne sont pas missionnaires ; or plus leur vie est intense, plus ils attirent"". Constatant que les moines ont atteint une profonde intériorisation de leur vie en Dieu, Père, Christ et Saint Esprit, Daniel Bourguet propose, particulièrement aux protestants, de mieux approcher cette école du monachisme. L'auteur éclaire d'une lumière nouvelle la solitude humaine. Par sa réflexion et son témoignage, il aide chaque lecteur à découvrir un chemin qui le conduit par un combat spirituel à découvrir la profonde unité de l'être intérieur donnée par Dieu." L'auteur est pasteur de l'Eglise réformée de France. Il a exercé divers ministères en paroisse et dans l'enseignement théologique. La Fraternité spirituelle des Veilleurs a été fondée, au sein du protestantisme, en 1923 par Wilfred et Théodore Monod. Elle a pour but d'aider chacun dans sa vie de prière personnelle et dans ses engagements dans l'Eglise et dans le monde.
Heureux les coeurs purs ! En parcourant avec Daniel Bourguet le texte de la guérison des dix lépreux, celui du psaume 51 et le thème des larmes, nous sommes conduits sur les chemins de la purification intérieure, opérée par Dieu lui-même...
Plus que d'être pardonné, il s'agit pour chacun de retrouver une pureté intérieure du conscient et de l'inconscient : ouverture d'une relation nouvelle avec les autres, avec soi-même, et avec Dieu. Par sa grande connaissance des Pères de l'Eglise, l'auteur nous fait découvrir l'importance des larmes et nous rend attentifs à ceux qui pleurent dans la Bible : Jérémie, Jésus... et même Dieu ! Des larmes qui purifient et guérissent les blessures de l'âme.
De nombreux protestants sont devenus des militants du droit de mourir dans la dignité et dans la liberté, justifiant la mort choisie par suicide assisté ou euthanasie encadrée. D'autres se révèlent beaucoup plus prudents sur une modification des lois actuelles, les estimant suffisantes, mais très mal appliquées.
Cependant, ces opinions et ces convictions sont tout sauf binaires. Elles se sont construites à partir d'expériences ancrées dans l'histoire de chacun, beaucoup plus qu'à travers des raisonnements, des injonctions éthiques, des concepts philosophiques ou religieux. C'est pourquoi les deux camps ont souvent tant de mal à s'écouter.
À partir de son expérience de pédiatre et de recherche en aumônerie, l'auteur expose son choix et interroge le lecteur sur le sien. À l'aide de ses outils de compréhension et de ses sources spirituelles, elle permet à chacun de mieux comprendre le point de vue d'autrui, même s'il est à l'opposé du nôtre.
Dans les Béatitudes, l'auteur met en lumière quelques lignes de force : la description du Christ, puisque c'est lui qui nous ouvre la route, la description des disciples, puisque ces derniers vont chercher à se conformer à l'image de leur maître, et la description des foules, puisque ce sont elles que Jésus regarde en les prononçant. Dans chaque béatitude, nous retrouvons aussi le chemin de sagesse dépeint par les paroles du Maître, ainsi que le chemin de guérison proposé par le Christ thérapeute.Pour nous conduire dans sa réflexion, l'auteur puise abondamment dans les Pères de l'Eglise. Une belle richesse à découvrir.
Les trois tomes de la Galette et de la cruche sont une mine pour les liturges. Elles sont aussi une mine pour renouveler la méditation et la prière quotidienne. Chaque tome présente une particularité liturgie. Le tome 1 présente des célébrations de cène originales, le tome 2 présente des textes d'envoi, et le tome 3 des confessions de foi et d'intercession. Mais chacun des textes proposés est en fait le fruit d'une méditation et d'un approfondissement d'une parole de la Bible. Ici elle devient prière, louange, confession des péchés, proclamation de la grâce, intercession, confession de foi, envoi. Mais la source d'inspiration n'est pas seulement la Bible : ce sont les écrits du Judaïsme, le Talmud, les targums, les écrits hassidiques, les Pères du désert et d'autres encore. Une richesse spirituelle qui fait entrer le lecteur dans les profondeurs de la communion avec Dieu. Tome 3 - Troisième service - Préface Quatre ans après le deuxième volume de la Galette et la Cruche, voici le troisième service. Il est le fruit de textes et de prières qui ont été rédigés pour les cultes que j'ai animés ces dernières années.Le but de la liturgie est la mémoire. Le commandement qui revient le plus grand nombre de fois dans le Premier Testament est : Tu te souviendras. Une de ses premières apparitions se trouve dans le chapitre 13 de l'Exode. Il faut s'imaginer la scène : Moïse a dit aux Hébreux que la libération était pour la nuit suivante. Un peuple de six cent mille hommes, plus les femmes et les enfants, en haillons, se prépare à fuir pour accéder à la liberté. On imagine une grande ferveur, mais aussi une angoisse car, avant d'arriver au désert, il y a une mer à traverser. Après la mer viendra la confrontation avec les pillards du désert, sans compter la faim et la soif, la chaleur torride le jour, et les nuits glacées. Et puis, quelle sera la réaction des Égyptiens ? C'est dans cette atmosphère que Moïse prend la parole car il a une déclaration à faire de la part de Dieu. Tout le monde se tait dans l'attente d'une parole forte. Moïse déclare : J'ai une dernière recommandation à vous transmettre : Quand vous serez arrivés en terre promise, vous n'oublierez pas votre libération, et vous en parlerez à vos fils. À cette heure cruciale, la chose la plus importante que Dieu veut transmettre à son peuple est : N'oubliez jamais ce qui va se passer, et répétez-le à vos enfants ! Dans le judaïsme, les liturgies ont comme premier objet d'entretenir la mémoire. L'histoire des Hébreux a été mouvementée, avec des périodes de grâce, mais aussi des épisodes très noirs. Dans les moments où on ne sait plus ce que fait Dieu, on résiste par la mémoire : on se souvient. Souvent les Psaumes sont construits sur ce modèle. Où es-tu, Seigneur, dans mon épreuve ?. Je me souviens des jours d'autrefois. Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas Dieu qu'il n'est pas là, la mémoire est une façon de le rendre présent.Chaque fois que le peuple s'éloigne de Dieu, un prophète se lève pour lui demander de se souvenir de son histoire. Le drame qui perturbe les relations entre Dieu et Israël est l'oubli. Lorsque Dieu fait un procès à l'humain, il lui reproche son manque de mémoire. Inversement, l'homme biblique, dans son malheur, demande à Dieu pourquoi il l'a oublié. Cette lutte de la mémoire contre l'oubli est permanente.Aujourd'hui, la démarche liturgique est une façon d'écouter le commandement de mémoire. Elle a un caractère objectif, extérieur à nos sentiments. Elle dit la louange même quand nous sommes tristes, la repentance même quand nous avons oublié Dieu, le pardon même lorsque nous sommes enfermés dans la rancune, la foi même quand la nôtre est en crise, l'intercession même quand nous avons tendance à nous replier sur notre égoïsme. Elle nous remet en mémoire le Dieu que nous trouvons dans l'Évangile. Les textes liturgiques qui composent ce volume ont été inspirés par la méditation de textes bibliques ainsi que par des perles que j'ai découvertes au détour de mes lectures et de mes travaux théologiques. Encore une fois, j'ai trouvé dans la tradition rabbinique une source d'inspiration féconde, mais j'ai aussi puisé quelques pensées fertiles chez les Pères de l'Église et notamment les Pères du désert, ainsi que dans les écrits de théologiens plus contemporains. Ces passerelles lancées entre les traditions religieuses et la prière témoignent d'une certaine manière de concevoir la théologie. Prenons l'exemple du texte de déclaration du pardon qui dit : Tu es un pécheur, un très grand pécheur, incurablement, mais tu peux aller, tel que tu es, à Dieu qui t'aime. Il te veut tel que tu es, sans que tu fasses rien, sans que tu donnes rien, il te veut toi-même, toi seul... Ce texte vient d'un livre de Dietrich Bonhoeffer sur la vie communautaire. Quelques jours après avoir entendu ce texte comme déclaration du pardon, un membre de l'Eglise m'a dit combien cette idée d'un Dieu qui, par son pardon, nous accueillait dans notre péché, l'avait aidé à dépasser un problème personnel qui le hantait depuis plusieurs années. Cet homme n'aurait jamais entrepris la lecture d'un livre de Bonhoeffer (bien que ce théologien reste parmi les plus accessibles des « grands » du siècle qui vient de s'achever). C'est la liturgie qui a permis de faire le pont entre la pensée du théologien et la vie de cet homme.Par rapport aux volumes précédents, j'ai ajouté des textes d'intercession et de confession de foi. Fidèle à la démarche des autres volumes, j'ai pris des récits bibliques (dix paroles, prière du Notre Père, les béatitudes...) pour dire la foi devant les hommes et la prière devant Dieu.Puissent ces textes aider à la mémoire et à l'animation de cultes vivants et vivifiants !
Deuxième édition revue et augmentée.
Comme tout groupe humain, l´Eglise est traversée par des conflits. Mieux vaut le reconnaître que de le nier, car ... attention au retour du refoulé ! Pour gérer ces tensions relationnelles , la bonne volonté ne suffit pas. Deux conditions sont requises : un savoir-faire technique et une espérance à toute épreuve. Or, bien souvent, l´une des deux conditions fait défaut. D´où les crises, les ruptures, les blessures et l´amertume qui minent la vie des Eglises locales.
Pour mieux vivre ensemble en Eglise, et témoigner du Royaume qui vient, l´auteur propose ici d´ébaucher une éthique du conflit, nourrie à la fois d´une relecture de certains textes bibliques, et d´une prise en compte des acquis les plus récents des sciences humaines. Dans une seconde partie, il évoque plusieurs situations de conflit dans l'Eglise en proposant des solutions concrètes pour en sortir sans préjudice.
Frédéric ROGNON est pasteur de l´Eglise réformée de France, et maître de conférences en philosophie, éthique et anthropologie de la religion à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg (Université Marc Bloch). Il est à titre bénévole président de la Commission justice et aumônerie des prisons de la Fédération protestante de France.