L'encyclique Ecclesiam suam, du pape Paul VI est considérée comme la magna carta du dialogue sous ses diverses formes. Que de chemin parcouru par l'Esprit en près de soixante ans ! L'intuition du Pape Paul VI reposait sur la prise de conscience du développement exponentiel des relations entre les personnes et les communautés de cultures, de langues et de religions différentes - un aspect de ce que nous appelons aujourd'hui la mondialisation - ; et il a placé le Secrétariat « dans l'Eglise comme signe visible et institutionnel de dialogue » avec les personnes d'autres religions.
La Constitution apostolique Praedicate Evangelium sur la Curie romaine vient d'entrer en vigueur, et ce secteur de son service à l'Eglise et au monde n'a rien perdu de sa pertinence. Au contraire, la mondialisation et l'accélération des communications internationales font du dialogue en général, et du dialogue interreligieux en particulier, un enjeu crucial. Toute l'Eglise veut grandir dans la synodalité, grandir comme une « Eglise d'écoute mutuelle dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre ». Nous avons à faire nôtre « le paradigme de la spiritualité conciliaire exprimée dans l'histoire antique du Bon Samaritain », selon laquelle « le visage du Christ se trouve dans le visage de tout être humain, surtout l'homme et la femme souffrante ».
Pape François 6 juin 2022
Maurice Zundel, prêtre, mystique et théologien suisse du 20e siècle, a laissé derrière lui une oeuvre considérable. Le travail d'édition de ses oeuvres complètes, rassemblant à la fois ses ouvrages, ses articles et une part conséquente de son oeuvre orale, veut permettre de s'approprier la pensée d'un théologien qui eut une influence incontestable sur la spiritualité catholique de son siècle, bien qu'encore trop peu reconnue.
Ce sixième volume des oeuvres complètes rassemble deux ouvrages et les articles situés au sein de la période de 1947 à 1959, ainsi que des inédits de l'oeuvre orale.
Dans La pierre vivante, Maurice Zundel développe son approche de l'Écriture et du mystère du Christ de façon théologique et mystique. Il cherche à scruter comment l'homme peut devenir réellement porteur de révélation divine. Car pour lui, Dieu ne peut se révéler qu'en structure d'alliance, dans une réciprocité où l'homme accueille la confidence avec sa générosité, mais aussi avec ses limites personnelles et historiques, et la retranscrit avec les moyens propres de son langage et de sa symbolique.
Croyez-vous en l'homme ? redit l'importance de croire en l'homme en même temps et avec la même intensité que de croire en Dieu. La question n'est pas avancée de façon spéculative. Elle est existentielle et se pose à l'aune des menaces et des crises vécues en 1956 tout comme en 2022. Maurice Zundel affirmait que le premier article du credo chrétien est pratiquement : je crois en l'homme. D'ailleurs, Dieu est le premier à croire en l'homme qu'il a créé.
Les articles de 1947 à 1959 sont chacun introduits d'un bref commentaire tout comme les inédits de l'oeuvre orale qui dépassent la balise chronologique pour rejoindre le thème central de La pierre vivante, la Révélation, et la question de Croyez-vous en l'homme ?
Maurice Zundel, prêtre, mystique et théologien suisse du 20e siècle, a laissé derrière lui une oeuvre considérable. Le travail d'édition de ses oeuvres complètes, rassemblant à la fois ses ouvrages, ses articles et une part conséquente de son oeuvre orale, veut permettre de s'approprier la pensée du théologien qui eut une influence incontestable sur la spiritualité catholique de son siècle, bien qu'encore trop peu reconnue.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Maurice Zundel enseigne en France et se voit contraint de rentrer en Suisse où son évêque refuse de l'accueillir. Louis Massignon, grand spécialiste des mystiques de l'Islam, lui propose alors de le rejoindre au Caire. Il y vivra de décembre 1939 jusqu'à l'été 1946.
En Égypte, Zundel mène une vie simple au coeur de laquelle se déploie une activité intense : conférences, catétchisme, aumônerie, contacts avec les Coptes et les Melkites, étude de l'arabe et du Coran, accompagnement spirituel, aide aux plus démunis. Il trouve la force d'approfondir ses intuitions philosophiques, en particulier sur le rapport entre la personne et la société, en donnant toute son ampleur à la notion de liberté. Dans sa réflexion, la part théologique est toujours présente ; en particulier, le mystère de la Trinité.
Ce 4e volume des oeuvres complètes contient les écrits de cette période qui aura, écrit-il à l'un de ses amis cairote, « scellé mon âme en votre Orient ». On y trouve L'homme passe l'homme, qui déroule une anthropologie où dialoguent l'expérience humaine, les événements, la culture, la philosophie et la mystique, puis Itinéraire qui part de l'expérience personnelle de Zundel pour dérire le chemin de l'accomplissement de l'homme. Suivent enfin des articles et des inédits issus sa vie intellectuelle et pastorale intenses au cours de cette période.
La vie spirituelle d'un chrétien consiste en l'expérience d'une vie.
Une vie qui s'identifie à celle d'un autre, jésus-christ une vie accordée, une fois pour toutes au moment du baptême, mais qui est sans cesse vivifiée à nouveau et nourrie à travers la parole de dieu et les sacrements. une telle évolution se développe en une succession d'étapes, chacune de ces étapes étant conditionnée par le franchissement d'un véritable "passage" ou "pâques", et cela au coeur de vraies crises successives qui ne peuvent être surmontées que par l'intervention de la grâce de dieu puis, à travers ces épreuves, l'acquisition d'une connaissance plus aiguë de soi et d'un pressentiment de connaissance au sujet de dieu ; et finalement passage progressif à un autre régime, celui ou l'activité de l'esprit prendra le relais de la nôtre, pour nous conduire à une communion de plus en plus intime avec dieu en laquelle tous ses témoins reconnaissent un avant-goût sur terre de la vie au ciel.
"Un petit recueil de prières et de poèmes écrits au fur et à mesure de mes expériences spirituelles" .
Des textes riches d'expériences de la rencontre et de la quête de Dieu.
Maurice Zundel, prêtre, mystique et théologien suisse du 20e siècle, s'est passionné, sa vie durant, pour les questions de la connaissance et de la vérité. Car, pour lui, connaître, c'est rejoindre la profondeur des choses et des êtres, s'en trouver enrichi et émerveillé, et tout au fond rencontrer la Source de toute existence.
Ce cinquième volume des oeuvres complètes de Zundel rassemble les principaux écrits de l'abbé sur la connaissance et la vérité. En premier lieu, on y trouve sa thèse de doctorat en philosophie (de 1927), qui n'avait jamais été éditée : L'influence du nominalisme sur la pensée chrétienne.
Ensuite, un livre écrit au tout début de la guerre 1939-45 : Ouverture sur le vrai. Cet ouvrage, décrit les différents modes de la connaissance : artistique, scientifique, philosophique, mystique et les différentes facettes de la vérité.
Mais Zundel, depuis Le Caire où il est en ministère, affine son propos dès 1940, dans un petit ouvrage intitulé Allusions, un petit bijou qui résonne comme une hymne à la Vérité.
En 1964, il écrit Dialogue avec la Vérité, synthèse de sa démarche en quête de la Vérité.
Ces quatre ouvrages sont complétés ici par quatre articles très significatifs, où Zundel affirme de façon très claire : « la Vérité est une Personne ».
Entendons : la Vérité absolue - qui est Beauté, Lumière, Amour - est une Personne, car, au coeur de la démarche de connaissance, il y a une rencontre avec le Mystère ineffable de l'être.
Enfin, un nombre considérable d'inédits, tirés de l'oeuvre orale de Zundel, vient montrer comment sa pensée évolue, se précise et s'illumine.
Maurice Zundel, prêtre, mystique et théologien suisse du 20e siècle, a laissé derrière lui une oeuvre considérable. Le travail d'édition de ses oeuvres complètes, rassemblant à la fois ses ouvrages, ses articles et une part conséquente de son oeuvre orale, veut permettre de s'approprier la pensée du théologien qui eut une influence incontestable sur la spiritualité catholique de son siècle, bien qu'encore trop peu reconnue.
Ce 3e tome des oeuvres complètes réunit ses écrits catéchétiques et philosophiques. Ces écrits sont particulièrement riches en ce qu'ils se démarquent de la façon d'inculquer le catéchisme au cours des années 1930 - généralement sous forme de questions-réponses à apprendre par coeur. Dans un respect toujours absolu du cheminement personnel de ses interlocuteurs, Maurice Zundel invite à partir à la découverte du Dieu vivant, creusant pour cela les expériences les plus fondamentales de la vie humaine.
Ce volume contient ainsi les « notes catéchistiques » recueillies lors de son enseignement aux jeunes filles du pensionnat Bon Rivage, à la Tour-de-Peilz, près de Vevey, au bord du lac Léman, de 1930 à 1933 - publiées plus tard sous les titres de Recherche du Dieu inconnu (1949) et Rencontre du Christ (1951). Au même auditoire, Zundel donna des cours de philosophie, en particulier sur les questions d'épistémologie ; Le Mystère de la Connaissance est publié ici pour la première fois.
Enfin, sont rassemblés plusieurs documents inédits : le compte-rendu d'une retraite prêchée à Bon-Rivage en 1933 et quelques notes et causeries sur les thèmes de la catéchèse et de l'enseignement religieux, de la grandeur de l'enfance, la beauté et l'exigence de la connaissance et la découverte de Dieu et de l'homme.
Conçu tout public ce petit livre veut aller au coeur de la foi, de manière originale. Essai de saisir en 12 éclats la spécificité inédite de la foi chrétienne en présence de l'indifférence postmoderne de la société sécularisée du 21ème siècle.
- Le Royaume de Dieu est en marche, le meilleur est à venir.
- La foi chrétienne reste inédite, la Bonne Nouvelle demeure à découvrir.
- Notre Dieu est synodal et relation parce que Trinité.
- La personne humaine est par essence relationnelle, elle est accueil.
- Dieu naît fragile et vulnérable. Cet Évangile de la fragilité (Maurice Zundel) nous appelle à la proximité à travers nos cinq sens - Notre être tourné vers l'extérieur (ad extra) s'ancre dans l'intimité d'une spiritualité intérieure (ad intra).
- Chacun·e a une vocation personnelle spécifique.
- D'où le respect de l'unicité de l'autre dans la non-prédation, la non-confusion et la non-emprise.
- Le milieu naturel de l'existence, c'est l'Esprit d'amour et d'action de grâce, comme l'air pour les poumons.
- Il faut mourir pour vivre, au quotidien : nous sommes déjà ressuscités.
- Nous sommes promis à un bonheur détonant et paradoxal (les béatitudes) qui passe par la perle de la pauvreté et de l'humilité - À l'image de l'extravagance des paraboles (ouvriers de la onzième heure), nous sommes invités à la générosité folle.
- Ne nous laissons pas voler la puissance de notre amour « enthousiaste » (rempli de Dieu, en grec), même pour nos ennemis.
- Soyons des partenaires responsables, des collaborateurs de l'Esprit, serviteurs et amis (Jean 15,4) sur qui qui compte le Dieu de l'Alliance.
- Vivre la sainteté dans le combat du jour après jour, avec douceur et ferveur.
- Nous cheminons vers les cieux nouveaux et la terre nouvelle qu'anticipe tout ce que nous vivons déjà de beau, de vrai et de bon.
Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919.
Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie: il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Église.
Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque - on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) - sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.
Au-delà du dualisme opposant l'âme et le corps, cet ouvrage défend que l'homme possède une capacité d'offrande, liée à une faculté spirituelle, c'est-à-dire relevant d'un acte de son esprit. L'homme se comprend ainsi dans une anthropologie tripartite corps-âme-esprit. En activant sa capacité spirituelle d'offrande, l'homme peut entrer dans un espace de relation ajusté avec la création et ses créatures, les autres hommes et avec une dimension transcendante, Dieu. Or, dans cet espace de relation, l'homme n'est plus actif, mais réceptif : il se fait accueil, et peut recevoir une Vie plus grande que la sienne. L'homme est ainsi appelé à cette transfiguration de sa vie pour entrer dans un espace relationnel de communion et non de confusion. Toutes les Écritures ne parlent que de cette relation qui fait grandir l'homme : l'homme peut-il apprendre à être aimé, à recevoir plus qu'à donner ? C'est la question qui lui est posée et qui demande un acte de sa part pour qu'il connaisse, dès cette vie temporelle et finie, la vie éternelle et infinie.
Maurice Zundel, prêtre, mystique et théologien suisse du 20e siècle, n'écrivait pas des traités philosophiques ou théologiques, mais il évoquait les possibilités de la rencontre intérieure entre l'homme et Dieu, rencontre décisive permettant à la personne d'advenir à elle-même de façon libre et originale. Les chemins que Zundel dessine prennent la forme de l'émerveillement dans l'art, le travail de compréhension de l'univers, l'affection, l'amitié, l'amour ou la musique. Harmoniques exprime le style musical et poétique utilisé par le théologien pour tisser les nombreuses facettes du chemin de l'homme à la rencontre de lui-même et de Dieu.
Le deuxième tome de ces oeuvres complètes rassemble 3 livres publiés entre 1935 et 1939, des articles de revues et journaux et des textes de l'oeuvre orale de cette même période sur Marie et sur la recherche de la personne dans la rencontre avec la Présence.
Notre-Dame de la Sagesse, méditation sur Marie, la femme toute recueillie dans la relation avec Dieu, la femme pauvre, propose à chacun d'entrer dans son amour virginal en étant témoin et donateur du Christ par toute sa vie.
L'Évangile intérieur vise à situer les principales doctrines chrétiennes dans la perspective intérieure afin que Dieu soit connu et reçu en tous les trésors qu'il donne à l'homme afin que celui-ci trouve dans cette rencontre le chemin de sa grandeur.
Recherche de la personne explore le paradoxe de la personne humaine, à la fois immergée dans la finitude et désireuse d'un accomplissement infini. Par des approches variées, Maurice Zundel élabore une anthropologie originale qui n'est pas sans lien avec le personnalisme philosophique.
Ce livre regroupe les catéchèses (29.05.19-22.01.20) et les homélies (2013-2020) du pape François sur les Actes des Apôtres.
" Nous commençons aujourd'hui un parcours de catéchèses à travers le Livre des Actes des apôtres. Ce livre biblique, écrit par l'évangéliste saint Luc, nous parle du voyage - d'un voyage: mais de quel voyage? Du voyage de l'Evangile dans le monde et il nous montre la merveilleuse alliance entre la Parole de Dieu et l'Esprit Saint qui inaugure le temps de l'évangélisation. Les protagonistes des Actes sont précisément un «couple» vivant et efficace: la Parole et l'Esprit.
Dieu «envoie sa parole sur la terre» et «rapide, son verbe la parcourt» - dit le Psaume (147, 4). La Parole de Dieu court, elle est dynamique, elle irrigue chaque terrain dans lequel elle tombe. Et quelle est sa force? Saint Luc dit que la parole humaine devient efficace non pas grâce à la rhétorique, qui est l'art de bien parler, mais grâce à l'Esprit Saint, qui est la dýnamis de Dieu, la dynamique de Dieu, sa force, qui a le pouvoir de purifier la parole, de la rendre porteuse de vie... Quand l'Esprit visite la parole humaine, celle-ci devient dynamique, comme de la «dynamite», c'est-à-dire capable d'enflammer les coeurs et de faire sauter les schémas, les résistances et les murs de division, en ouvrant de nouvelles voies et en élargissant les frontières du peuple de Dieu. Et nous verrons cela dans le parcours de ces catéchèses, dans le livre des Actes des apôtres."
« Quiconque demande à lire l'Évangile demande en fait la vie éternelle, et quiconque demande la vie éternelle doit prendre clairement position par rapport à la vie présente ! ».
Ces paroles de vie du P. Matta El-Maskîne, qui fut un remarquable père spirituel du désert de Scété, contemplent la vie du Christ et cherchent à se rapprocher de lui. Toutes faites d'émerveillement, elles sont présentées à travers de nombreux thèmes et déclinées en courtes phrases permettant de nourrir l'intériorité et de méditer simplement et profondément.
Ce trésor s'inscrit dans la lignée des oeuvres spirituelles de grands mystiques ou encore du Récit d'un Pèlerin russe, offrant pour notre intériorité les petites perles tirées de leur amitié avec Dieu.
Les saints et les grands spirituels sont les seuls véritables théologiens. Ils vivent dans l'intimité du Christ, ils nous permettent de comprendre ce qu'est la miséricorde divine et d'en faire, comme eux, l'expérience. Nous allons demander à la Vénérable Pauline Jaricot d'être notre guide pour éclairer ce terme et l'expérience de la miséricorde. Sa vie est une marche dans la voie de la sainteté, selon ce que nous révèle le Concile Vatican II.
Et les fruits de sa vie et de son oeuvre se poursuivent de multiples manières, que ce soit par les groupes du Rosaire vivant à travers le monde et plus encore par les Oeuvres pontificales missionnaires.
John Henry Newman (1801-1890), est un des plus profonds et brillants penseurs catholiques du XIXè siècle. Eduqué à Oxford, ordonné prêtre dans l'Eglise d'Angleterre, il entraîna plusieurs brillants ecclésiastiques vers un approfondissement de la catholicité de l'Eglise (ce qu'on appelle « le Mouvmeent d'Oxford »), qui le conduisit à rompre avec une « Eglise basse » (Low Church), trop attirée par le protestantisme, puis à devenir catholique (1845) et être ordonné prêtre (1847). Mal considéré par la hiérarchie catholique, peu écouté des évêques, il rédige plusieurs traités importants sur le développement du dogme (dès 1845), sur l'idée d'Université (à l'occasion de la fondation d'une Université catholique en Irlande (1852), sur la logique de l'assentiment (1870), sur l'inspiration de l'Écriture (1884) et publie de nombreux sermons. Une attaque personnelle le conduit à rédiger une autobiographie (1867), qui fait de lui l'un des grands écrivains du XIXè siècle. Créé cardinal par Léon XIII en 1879, il a été béatifié par Benoît XVI en 2010 et sera prochainement canonisé.
«En ces temps troublés, il n'est jamais inutile de poser un regard chrétien sur le monde qui avance, sur les libertés qui reculent, sur les événements qui nous font trembler et sur les questions de société qui nous troublent. C'est cette mission qu'a accomplie avec patience, lucidité, pondération et ouverture d'esprit Monseigneur Jean-Michel di Falco Leandri de l'été 2012 à l'été 2016. Chaque dimanche, il partageait ses lumières avec les lecteurs du site du Point. Un regard bienveillant, informé et mesuré ne lasse pas et ne se démode jamais.».
Jérôme Béglé.
Alors qu'il était évêque de Gap Mgr di Falco Leandri a fait plus de cinquante vidéos diffusées sur le site du journal LE POINT. Ce livre reprend ces textes à l'écrit. Une parole directe, bienveillante et vraie. Un regard chrétien sur l'actualité. Une démarche qui rejoint l'aventure des «?PRÊTRES?» chanteurs : 2 000 000 d'albums, plus de 500 000 personnes dans les concerts en France et dans le monde, des milliers de lettres.
Que ce soit au niveau de son corps ou de son esprit, Etty relève la même tension, le même conflit inhibiteur : une facilité indéniable de relation et de réflexion recouvrant et camouflant une incapacité de mener à terme ses désirs corporels et mentaux. Ce blocage, qu'elle nomme « mon occlusion de l'âme », se révèle aussi dans son désir d'écriture et l'impuissance qu'elle éprouve à le réaliser ; le transfert qu'elle fait sur son thérapeute en qui elle voit tantôt un mâle séduisant, un amant potentiel, et tantôt un vieil homme un peu écoeurant, confirme cette ambivalence initiale. Les choses pourtant n'en sont pas restées là et Etty a pris appui sur la personnalité et les conseils de Julius Spier pour qu'elles changent : « Toute ma vie j'ai eu ce désir : si seulement quelqu'un venait me prendre par la main et s'occuper de moi. Et voilà que ce parfait inconnu, ce monsieur S., cet homme aux traits compliqués, s'occupait de moi, et en une semaine il avait déjà fait des miracles. Gymnastique, exercices respiratoires, quelques paroles lumineuses, libératrices, à propos de mes dépressions, de mes rapports aux autres etc. Tout à coup j'avais une vie différente, plus libre, plus fluide, la sensation de blocage s'effaçait, un peu de paix et d'ordre s'installaient au-dedans de moi - le tout sous la seule influence, pour l'instant, de sa personnalité magique. » Conseils pratiques, paroles éclairantes de Spier, mais aussi son invitation à écrire un journal, ont aidé Etty à faire un travail sur elle-même qui a transformé sa vie relationnelle. La suite de son journal montre qu'avant d'aboutir, ce travail, dans les trois directions qu'il a prises, ne fut pas de tout repos.
Le pape François, dans l'encyclique Laudato si' sur l'écologieintégrale, lance un appel : vivre une fraternité avec toute la création à l'exemple de saint François d'Assise. Cet appel est confirmé par sa lettre « Tous frères et soeurs » en 2020 ! La fraternitéuniverselle est la manière de constituer un « nous » qui habitela Maison commune, en harmonie avec l'ensemble du vivant,prenant soin de toutes les fragilités du monde.
L'auteur s'attache ainsi tout d'abord à expliquer le lien entreécologie et fraternité en revisitant des interprétations du livre de la Genèse souvent à l'origine d'un anthropocentrisme dévoyé dont il convient de s'extraire. Grâce à la figure de saint François, il est ensuite possible d'approfondir la notion de fraternité dans cette perspective en s'interrogeant sur la fraternité cosmique qui l'amène à parler de « frère » soleil ainsi que du lien incontournable entre cette fraternité et la fraternité avec les plus pauvres.
Enfin, pour vivre ce style de vie à l'école du Pauvre d'Assise, ilapparaît inévitable de se laisser conduire par l'esprit de pauvreté évangélique. C'est ce cheminement éthique que l'auteur étudie dans une dernière partie orientée vers la mise en oeuvre effective de cette fraternité sublime avec toute la création.
Cet ouvrage voudrait présenter la vie difficile d'une personne dans les Alpes suisses vers les années 1930, portée par sa foi, à partir de ses propres notes biographiques de cette époque. Il s'agit d'un récit-témoignage, celui de ma mère, où chacun-e peut s'identifier puisque cette vie « ordinaire » de foi et de labeur rejoint le quotidien de tout un chacun, en lui donnant un souffle d'espérance. Mais j'ai surtout voulu souligner la vocation de la « maman » et donc de toutes les mamans dans laquelle s'inscrit le don de soi sans condition. Et le don de soi nous guérit de bien des blessures puisqu'il nous porte vers un but au-delà de nous-mêmes. Un enfant peut blesser cruellement le coeur d'une mère, mais celle-ci ne cessera pas de l'aimer pour autant. Ce récit est aussi intéressant d'un point de vue historique sur la manière de vivre à cette époque dans nos campagnes où il fallait se battre à la fois pour survivre et pour faire face au déchaînement des éléments de la nature.
Dans un deuxième temps, c'est l'auteur lui-même qui raconte la fin de vie de sa mère tout en proposant des pistes d'accompagnement des personnes en fin de vie, notamment quand il s'agit d'un être proche. Le livre s'élargit ainsi à une dimension universelle pour permettre au lecteur de trouver des pistes pour accompagner et vivre lui-même son propre deuil. Il aborde par exemple le suivi d'un proche, papa ou maman, atteint de la maladie d'Alzheimer. Peut-être que l'originalité de l'ouvrage réside dans le fait que l'auteur a vécu et vit intensément ce qu'il écrit. Ce livre dégage donc beaucoup d'émotions, ce qui lui donne un caractère très personnel. Au bout de sa plume c'est son intimité qui se livre dans l'espoir de parler au coeur des personnes qui le liront. Il ne s'agit pas d'un enseignement à proprement parler, mais d'un témoignage vibrant d'émotion du début à la fin de l'ouvrage.
"Dans la conception chrétienne de la dignité de l'homme, toutes les oeuvres de Dieu convergent vers Lui et trouvent en Lui leur but. Cet "anthropocentrisme" résonne comme une bonne nouvelle pour un monde qui a de la peine à croire en une providence spéciale et personnelle de Dieu pour l'homme. L'homme est créé par Dieu et pour Dieu ; il est d'une dignité incomparable parce que Dieu, en le créant, lui porte un amour infini, source du dessein même de la création et cause de l'oeuvre rédemptrice.
Le monde est fait pour l'homme, mais l'homme est fait pour Dieu. Le véritable "lieu" de sa dignité est à chercher dans cette qualification unique de l'homme qui fait de lui, au milieu des autres créatures, l'image vivante de Dieu."
Quand le philosophe s'allie au théologien, quand l'amour de la sagesse rencontre la sagesse de l'amour, quand l'universitaire, alias Persée (chercheur de sens et pourfendeur de l'horreur du monde : Méduse) interroge le mystique, alias Zundel (penseur passionné du Tout-Puissant désarmé), cela donne ce petit ouvrage alerte et pénétrant. Toutes les grandes questions spirituelles - Dieu, la foi, les sacrements, la vie de l'Esprit, la place de Marie, etc. - y sont abordées avec la liberté d'une conversation entre amis. Il fallait oser !
Nous nommerons Persée notre ami universitaire : à l'image de ce héros de la mythologie grecque dont les cris révélèrent l'existence à son grand-père, les cris sous forme de questionnement de ce dernier restent la preuve que les vérités religieuses ne sont pas un coffre dans lequel la raison peut rester enfermée : la foi, don de Dieu, est un acte libre de l'homme, elle suppose une connaissance claire des choses données à notre adhésion. Vous trouverez sous notre plume, l'influence de ce prêtre suisse, philosophe et mystique, Maurice Zundel, qui, par sa foi en Christ, nous a donné de découvrir en lui un maître, un modèle, un guide spirituel. Sa finesse intellectuelle, parce que philosophe de formation, nous a fait comprendre que la fonction de la raison dans la foi est de justifier les conditions qui font que l'acte de foi n'apparaisse pas arbitraire pour un homme comme Persée qui crie continuellement sa soif de connaissance et de liberté. Ce dialogue sera donc celui de Persée et de Zundel.
Le mystère et la révélation, le proche et le lointain, le silence et l'absence, la parole et la présence, la prière et la lumière sont des moments intenses où l'expérience poétique comme l'expérience spirituelle peuvent se manifester, nous donner un éclairage sur une autre manière de lire la poésie, de la relier à notre vie.
Des poètes comme Mallarmé, Bonnefoy, Hugo, dans leur expérience du silence, de l'absence, de la voix, du mystère, sont des guides dans ce cheminement à la fois littéraire et spirituel. J'ai besoin d'inconnu, mais puis-je rester dans le mystère, si enrichissant soit-il. La révélation m'aide à comprendre la création du monde et elle est réactivée dans chaque entreprise d'écriture.
Les expériences spirituelles ne sont pas seulement religieuses, elles peuvent avoir lieu dans la campagne ou à la ville, dans une rencontre ou une attente, elles pourront trouver leur langage si celui qui les vit fait cet effort de style, s'il veut laisser une trace afin de partager ces moments intenses avec des lecteurs.
Quand peut-on reconnaître ces moments intenses comme des expériences poétiques et/ou spirituelles ? Quand notre vie est remuée, quand l'aile de l'Esprit nous effleure, quand notre langage n'est plus seulement un outil de communication mais devient une part de notre Être.
Les nations chrétiennes étaient, par la foi dans le Messie crucifié, redevables de l'espérance d'Israël ; elles ont relégué en marge de leur société, abandonné à la pauvreté et à la marginalité, rejeté dans la dépossession de tout bien, de toute racine, de toute identité, le peuple choisi par Dieu pour en témoigner.
N'est-ce pas le peuple juif qui a été le témoin le plus visible de l'eschatologie pendant quinze siècles d'Europe ? Peuple de témoins malgré eux, en dépit d'eux-mêmes, vivant dans la fidélité jusqu'au martyre, dans le péché peut-être, mais témoins de ce que le royaume n'est pas de ce monde. Le martyre et l'attente messianique des juifs n'auraient-ils aucun sens, aucun prix pour l'Eglise, qui attend le retour de son Sauveur, qui attend la Parousie du Sauveur de tous ? Je sais le risque que je prends en mettant ces propos à la disposition de tous.
Certains passages pourront paraître excessifs ou parfois déconcertants à des lecteurs juifs, et d'autres, déconcertants ou parfois excessifs à des lecteurs catholiques. Que les uns et les autres m'accordent le crédit de la bonne foi, dans le service de la Parole de Dieu livrée aux hommes pour le bonheur et le salut de tous.