Jamais homme n'a rencontré autant de contemporains. L'extraordinaire longévité du pontificat de Jean Paul II lui a permis de multiplier dans d'incroyables proportions les occasions de rencontres, de voyages, d'assemblées. Mais c'est le charisme surprenant du premier pape slave de l'histoire qui a fait de ce quart de siècle une course de géant.Inconnu du grand public lors de son élection, Jean Paul II est vite devenu l'icône universelle d'une Église visible. Pape de plein vent, il avait la grande faculté d'une présence réelle à chacune de ses rencontres, avec les grands ou au milieu des foules, avec les pauvres du continent noir comme avec les jeunes d'une Europe inquiète. De cette vedette planétaire, reste l'image du pape au regard vif, au visage bon et à l'allure décidée. Sans oublier la présence émouvante du vieux pontife fragile, prisonnier de la maladie et toujours libre d'aimer, jusqu'aux derniers instants de son existence terrestre.Ce destin hors du commun s'est forgé au creuset des périodes les plus noires du XXe siècle. L'enfant polonais, témoin concret de deux totalitarismes - le nazisme et le communisme -, n'a pas cédé aux sirènes de l'abattement. Plus encore : fort de son expérience polonaise, l'athlète de Dieu fut véritablement le pape de tous, pasteur universel, premier prophète du troisième millénaire.Pape d'exception, Jean Paul II a rempli jusqu'au bout sa mission, convaincu que le monde d'aujourd'hui attend encore le Christ. Disciple au long cours, évêque du monde, Jean Paul II dit à tout homme : «N'aie pas peur !»
Quelque peu éclipsé par le pontificat de Jean-Paul II, Paul VI, réputé froid, triste et tourmenté, fut pourtant l'inventeur de la papauté moderne. Elu pape en juin 1963, il mena à son terme le concile Vatican II (1962-1965), inauguré par son prédécesseur Jean XXIII, et gouverna l'Eglise dans la période difficile de l'après-Concile. A l'occasion de sa béatification, le 19 octobre 2014, Christophe Henning retrace le parcours d'un homme de Dieu, dont les appels et les gestes pour la paix dans le monde, l'unité des chrétiens, le dialogue avec les autres religions, l'évangélisation et la réforme de l'Eglise demeurent d'une grande actualité.
(...) De Rouen à Mulhouse, de Bruxelles à Ouagadougou, les paroisses, les lycées et les communautés chrétiennes « Jean XXIII » abondent aujourd'hui. C'est dire combien le souvenir du « bon pape Jean », béatifié en l'an 2000, est resté vivace. Ce fils de paysans lombards, élu pape en 1958, a marqué l'histoire de l'Église en convoquant le concile Vatican II. Au-delà de cette « sainte imprudence », selon l'expression de François Mauriac, Angelo Roncalli a su conquérir les coeurs par sa bonté, sa simplicité et son esprit d'ouverture.Cette Petite vie relate le parcours d'un homme qui, abandonné à la volonté divine, a voulu « croître chaque jour en sagesse et en vertu » (L'Imitation de Jésus-Christ).
Un Pape qui a changé le monde, remémoré avec émotion par son secrétaire personnel et ami de quarante ans, le cardinal Dziwisz, maintenant cardinal archevêque de Cracovie. Un témoignage unique et exclusif, les mémoires du plus proche collaborateur de Karol Wojtyla, consignées par Gian Franco Svidercschi, sont publiées en 2007 par Rizzoli, qui a obtenu les droits internationaux du livre. " Le second coup de feu est parti immédiatement après. Et aussitôt que je l'ai entendu, le Saint-Père a commencé à glisser sur le côté, à côté de moi. " Quand la balle l'a touché, Karol Wojtyla était aux côtés de Stanislaw Dziwisz. Seule la mort allait interrompre leur complicité. Dans Une vie avec Karol, conversations avec Gian Franco Svidercoschi, Stanislaw Dziwisz reconstitue quarante années passées aux côtés de K. Wojtyla, avec en toile de fond des événements historiques comme la chute du Mur de Berlin et le Onze Septembre. Le Cardinal Dziwicz dessine pour nous un portrait renouvelé, touchant et profondément humain d'un grand Pape. Commençant par les années polonaises (1966-1978) quand il devint d'abord secrétaire privé de Wojtyla, passant par l'époque de l'Archevêque de Cracovie, il recouvre tout le pontificat (1978-2005), nous remémorant la tentative d'assassinat, la maladie et la mort. Dans les propos de son plus proche collaborateur, la figure de Jean Paul II se tient debout face à l'agitation de la fin du vingtième siècle. Nous le suivons dans ses voyages et ses rencontres avec les politiques tout autant qu'au long de ses heures de prière et de sa souffrance. Nous le suivons jusqu'au tout dernier moment, quand Stanislaw, né à Raba Wyzna en Pologne, fils d'un employé de chemin de fer et cinquième d'une famille de sept enfants, ce véritable ami de toute une vie recevra le dernier regard du Pape mourant et recouvrira son visage d'un voile blanc.
Beaucoup hésitent à se plonger dans les textes souvent ardus du concile Vatican II. Le présent ouvrage vise à aider à la compréhension des positions fondamentales de l'Eglise catholique aujourd'hui, que le lecteur s'en sente proche ou non. Par un retour à la tradition profonde du christianisme, les deux mille cinq cents évêques réunis en concile à Rome de 1962 à 1965 ont voulu rendre plus conformes à l'Evangile le visage de l'Eglise et la vie quotidienne des catholiques. Il faut à nouveau souligner les fruits de cet événement, parfois si bien assimilés qu'on ne les identifie plus. Par ailleurs, ce livre présente à nos contemporains les grandes lignes d'un événement important du siècle passé qui peut les aider à croire, et donc à vivre. A sa manière, Vatican II a nourri l'espérance du Christ : "Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance" (Jn 10,10). Le monde s'est transformé, mais l'on peut encore puiser de la vie dans les textes de Vatican II, et de cette Vie dont les chrétiens affirment qu'elle vient de Dieu.
De toujours, célébrée différemment à Rome ou à Constantinople, après le concile de Trente ou après Vatican II. L'Incarnation, c'est l'éternité qui s'inscrit dans le temps. Le rituel de Paul VI cherche à rapprocher la messe de ses origines : ses racines bibliques, avec la "liturgie de louange" de la tradition juive, la méditation de Paul et des Pères de l'Église sur le Corps du Christ...
Tous ont désormais accès à la Parole de Dieu devenue audible, tous ont leur place au repas du Seigneur. L'Esprit Saint est l'acteur principal de l'action eucharistique. Par le Christ, avec lui et en lui, nous sommes l'action de grâce du monde. En nous identifiant au Christ, la messe est avant tout le sacrement de notre divinisation.
"Lorsqu'un tremblement de terre survient, comme il y a quelques années en Haïti, les destructions sont générales : elles touchent aussi bien les palais gouvernementaux que les usines, les habitations que les églises. Depuis cinquante ans, le monde a été le témoin d'un véritable tsunami culturel. Comme toutes les institutions, l'Eglise a été touchée de plein fouet. Mais elle n'est pas restée inerte. Bien plus, il apparaît qu'elle avait anticipé la reconstruction. Certes, il reste beaucoup à faire et les chantiers sont ouverts. Mais on peut considérer le concile Vatican II comme fondateur d'une manière adaptée de vivre l'Eglise de toujours. Ce livre invite au regard vers l'avenir, au travail, à la vie, en partant des intuitions de ce concile historique. Il ne dit pas tout : il veut simplement faire entendre, aujourd'hui, l'appel de Dieu à la communion. Il ouvre à la perspective d'un autre travail sur la mission de l'Eglise : servir le monde."
Biographie de l'auteur Pierre Brégou est avocat au barreau de Paris et conseiller prud'hommes. Il dirige le cabinet Caravage Avocats, spécialisé en droit social.
Les thèmes centraux de la foi et de la vie chrétienne sont au coeur de cette grande méditation proposée par le cardinal Joseph Ratzinger, devenu pape sous le nom de Benoît XVI. C'est presque un traité de spiritualité qui met en lumière la vision positive qui me guide ou qui me fait réagir face à des courants de la pensée contemporaine , explique l'auteur en présentant ce livre. On connaît de lui une impressionnante oeuvre théologique, on discute ses positions affirmées face à ce qui lui semble constituer la crise du catholicisme post conciliaire : voici, dans ce livre, l'homme d'Eglise avec ses préoccupations de spiritualité et de vie intérieure. Dans cette retraite donnée voici quelques années au Vatican devant Jean Paul II, il approfondit, dans une dimension de. mystique et d'appel. les points clés de la foi : le Christ, l'Eglise, les sacrements... et les moments caractéristiques de la vie chrétienne : la conversion, l'ascèse, la prière, la responsabilité... Une attention spéciale est donnée au rôle propre de l'Eglise an sein de l'humanité contemporaine et à l'aspect fondamental du sacerdoce. Riche de théologie, rigoureux dans sa pensée, animé d'une vive préoccupation pastorale. ce livre de conviction est une contemplation du mystère du Christ et de son Eglise à la lumière transfigurante de Pâques. Laisser transformer son itinéraire d'homme en chemin de Pâques, tel est l'appel chrétien
L'éclosion des nouveaux mouvements de laïcs dans l'Église après le concile Vatican II a suscité de l'engouement mais aussi des questions et des réserves. Dans ce débat, la contribution théologique de J. Ratzinger mérite d'être relevée. Pour lui, le devoir des autorités ecclésiales et des théologiens est de leur tenir la porte ouverte, de leur préparer une place.
En approfondissant l'intelligibilité théologique de ces nouvelles réalités ecclésiales J. Ratzinger noue de nombreuses problématiques particulièrement étudiées dans son oeuvre ecclésiologique. Ainsi, sont au coeur de ses interventions sur les nouveaux mouvements, des questions centrales dans ses écrits telles que : la nature de l'Église, le renouveau dans l'Église, la mission du ministère pétrinien et du ministère épiscopal, le rapport entre Église universelle et Église particulière, l'apostolicité de l'Église et la participation à sa mission, le statut de l'histoire pour penser théologiquement et saisir des principes théologiques centraux pour la vie de l'Église.
Après avoir précisé le contexte et la source augustinienne de l'ecclésiologie ratzingérienne, le travail examine ces problématiques ecclésiologiques et épistémologiques permettant de mettre en valeur la forme originale de l'oeuvre du théologien allemand et d'en pointer les éléments structurants. L'étude peut alors saisir les raisons de l'accueil réservé par J. Ratzinger aux nouveaux mouvements, leur lieu théologique, leur crédibilité et leurs limites pour la mission de l'Église.
Enfin, cette étude relève les tensions demeurées présentes dans les écrits de J. Ratzinger.
Pourquoi le pape, chef spirituel d'un milliard de croyants, est-il si mal traité par les médias ? Pourquoi Benoît XVI est-il aussi impopulaire dans le pays qui fut naguère la « fille aînée de l'Église » ? Est-ce le fait de son manque de charisme, comparé à son prédécesseur ? Ou de ses récentes fautes de communication - discours de Ratisbonne, affaire Williamson, drame de Recife, condamnation du préservatif ? Au-delà de sa personne, est-ce le signe que le Vatican n'a pas su s'adapter aux exigences des médias d'aujourd'hui ? Ou que l'Église, par méfiance ou par principe, refuse délibérément de jouer le jeu de la communication moderne ? Est-ce, enfin, l'évolution des médias qui les conduit à ignorer peu à peu la nuance, la complexité, la pensée, la mémoire ? Ou bien est-ce l'effet de la sécularisation, de l'inculture religieuse, de l'anticléricalisme, du « politiquement correct » ou de l'individualisme ?
Agacé par ceux qui parlent de catholiques " conciliaires ", comme si Vatican II n'engageait pas toute l'Eglise, Noël Copin a repris la plume, deux ans après sa Lettre aux chrétiens qui ont le blues, pour témoigner de l'actualité et de la pertinence du concile Vatican II dans un monde pourtant différent.
Correspondant pour La Croix à l'époque, il a suivi les étapes et les débats du concile, au début des années soixante. Observant les événements et les évolutions de la société, s'interrogeant sur le rôle des chrétiens, il a vécu les principales retombées de Vatican II, ses influences, les difficultés rencontrées. Pour lui, cet événement a été et reste une chance pour l'Eglise et pour le monde. Aujourd'hui, Noël Copin propose une véritable découverte ou redécouverte de Vatican Il.
Tout d'abord, à partir des impressions et souvenirs du journaliste, qui se fait écho du climat exceptionnel de l'événement conciliaire, avec ses grands témoins, les espoirs soulevés, le climat de discussion, la personnalité charismatique de Jean XXIII. Ensuite, à travers une réflexion qui situe les grands apports historiques de Vatican II : la définition de l'Eglise, la reconnaissance de la liberté religieuse, la révélation et l'accès à la Bible, l'amour pastoral du monde et des " hommes de ce temps "...
Enfin, en invitant l'Eglise à aller plus loin, vers l'avenir : ainsi l'unité des chrétiens, le dialogue inter-religieux, la morale et le rôle de la conscience, la place des laïcs et la mondialisation. " Vatican II, conclut-il, nous incite à inventer, à innover, comme lui, dans la fidélité, avec la même espérance et le même amour. "
Laquelle de ces deux définitions de l'Église est-elle la plus juste : "le corps du Christ" que l'encyclique de Pie XII Mystici corporis mettait au premier plan en 1943, ou "le peuple de Dieu", expression que Manes Dominikus Koster employait dans ses travaux en 1940 ? Le théologien Munichois Gottlieb Söhngen penche pour la deuxième définition mais souhaite approfondir cela en étudiant la théologie des Pères sur le sujet. Parmi les jeunes théologiens allemand de l'époque, Joseph Ratzinger, alors âgé de 23 ans, s'empare du sujet. Cet ouvrage est le fruit de cette réflexion nourrie auprès de saint Augustin, Origène ou saint Cyprien.
On y retrouve la clarté et la justesse de ton de celui qui deviendra par la suite le pape Benoît XVI et le grand théologien que nous connaissons.
Cet ouvrage est la traduction de la thèse de Joseph Ratzinger (futur pape Benoît XVI), soutenue en 1951 à la Faculté de Théologie de l'Université Ludwig Maximilian de Munich avec la mention summa cum laude et publiée en 1954 en allemagne.