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HUBERT DARBON
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Petites Choses formidables est sans doute l'un des recueils d'essais les plus célèbres de Gilbert Keith Chesterton (1874-1936). L'auteur se promène avec légèreté parmi les villes de France et d'Allemagne ou les collines d'Angleterre, et s'ingénue à tirer de petites anecdotes du quotidien des leçons pleines d'humour, de profondeur ou d'horreur. Le contenu de ses poches, les délices d'une grasse-matinée ou une terrifiante conversation avec un nihiliste sont autant d'occasions de dévoiler la beauté insoupçonnée du Paradis caché où vivent les hommes. « Le monde ne manquera jamais de merveilles ni d'aventures, c'est seulement d'émerveillement qu'il pourrait manquer. »Au fil de trente-neuf historiettes, Chesterton révèle l'extraordinaire dissimulé sous les aspects de l'ordinaire, et la grande morale que peuvent représenter des tickets de tram, un canif, des touristes à la plage ou une gare ferroviaire. D'un rien, il lui est possible de discourir, avec la fraîcheur dont il a le secret, sur la famille, la guerre, la démocratie et le christianisme. Ces essais, inédits en français pendant plus d'un siècle, sont un concentré de la pensée loufoque et lucide du Prince du Paradoxe, et peuvent être considérés comme son testament philosophique.
Traduction de Hubert Darbon. -
Après son brillant essai sur le « pari bénédictin », Rod Dreher développe une réflexion aussi puissante que féconde autour du soft totalitarisme occidental. Pas d'interdiction officielle d'opinion, pas de déploiement d'un État policier, mais l'émergence insidieuse d'une tyrannie douce qui, sous l'égide d'un credo progressiste, annihile tout esprit critique et paralyse jusqu'au plus indépendant des libres penseurs. Qu'est-ce que le soft totalitarisme ? Comment l'homme moderne en vient-il à renoncer à sa liberté d'expression et aux lumières du bon sens ? Pourquoi l'Occident est-il gagné par le novlangue et la réécriture de l'histoire ?
C'est en s'appuyant sur les précieux témoignages d'anciens dissidents des régimes communistes que le penseur américain répond aux interrogations de notre époque. Incisif et lucide, il place le chrétien devant le vertige des temps d'aujourd'hui et de demain et l'appelle à la foi profonde, à la résistance familiale, à la soif de la vérité, seules à même de fissurer les fantasmes d'une époque qui nous infantilise et nous noie dans les paradis artificiels.
Aiguillé par l'exigence de vérité, cet essai magistral nous donne les moyens de résister au mensonge qui ronge et liquéfie l'âme.
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Comment les catholiques ont bâti une civilisation
William j. Slattery
- Mame
- Documents De Reference
- 24 Janvier 2020
- 9782728926954
A travers ce document d'une grande richesse, le père William Slattery nous aide à saisir la place centrale des prêtres et des moines dans la construction de la civilisation occidentale. Avec la disparition des modèles grec et latin, l'Europe a dû se forger une nouvelle identité, notamment fondée sur le message du Christ. Portraits d'hommes d'exception, récits de mouvements d'influence, ce livre retrace avec précision l'importance des hommes d'Eglise dans les siècles fondateurs de notre civilisation.
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La restauration de l'homme ; C. S. Lewis contre le scientisme
Michael d. Aeschliman
- Tequi
- 11 Mars 2020
- 9782740321416
Cet essai est une sorte de prolongement du célèbre best-seller L'abolition de l'homme, du non moins célèbre apologiste chrétien C. S. Lewis (connu aussi pour ses travaux sur la littérature médiévale, ses ouvrages de critique littéraire, et les Chroniques de Narnia). Il y démontre l'objectivité des valeurs et des principes moraux fondamentaux qu'on trouve dans toutes les civilisations humaines et qui sont nécessaires à notre humanité, alors même qu'ils sont attaqués notamment par l'apologie excessive de la science et de la technique aux dépens des humanités.
Michael D. Aeschliman le commente, décrivant l'écart croissant entre science et sagesse (le sens commun de l'homme ordinaire), et comment ces deux cultures s'affrontent. Il analyse ainsi de manière décisive comment la modernité broie l'homme et pervertit la société, en sacrifiant la qualité à la quantité. On le voit notamment quand il oppose les deux frères Huxley, Thomas l'eugéniste et Aldous l'auteur du Meilleur des mondes.
Ce faisant, il convoque les grands auteurs anglo-saxons qui se sont opposés eux-aussi au scientisme et à ses avatars, nous dévoilant le vaste panorama des héritiers anglophones de la philosophie naturelle de saint Thomas d'Aquin : les Dr Johnson, T. S. Eliot, Chesterton, Coleridge, et bien d'autres, écrivains majeurs dans le monde et encore peu connus en France, dont il nous donne dans l'index une précieuse et brève présentation.
La traduction française de cette synthèse magistrale est enrichie de plusieurs articles de l'auteur parus récemment dans la National Review Online (USA) et qui apporte de nouveaux éclairages.
Dans la préface, le Dr. James LeFanu fait le lien entre le scientisme et le tranhumanisme, qui n'en est qu'un avatar contemporain.
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La figure imposante du révolutionnaire est morte. Mais celle du réactionnaire a survécu et prend de l'ampleur partout dans le monde. Il n'en reste pas moins l'inconnu de notre temps. Certes, il nous agace et nous fait peur. Mais nous ne nous interrogeons pas sur lui. Qui est-il ? Quelle est sa vision du monde ? On sait ce qu'il déteste, mais on sait moins ce qu'il veut.
Le révolutionnaire se nourrissait d'espoir, le réactionnaire se nourrit de nostalgie. Il n'est pas conservateur, car il pense que l'Apocalypse est arrivée : dégoûté par tout ce qui l'entoure, il est électrisé par la splendeur du passé. Comme Don Quichotte, chaque expérience le confirme dans ses rêves. Car la nostalgie est irréfutable...
Ce pessimisme historique inspire des figures aussi hétéroclites que des djihadistes rêvant d'un califat mondial et des polémistes qui voient dans ces attentats la confirmation de leur fatalisme, des catholiques intégristes et des maoïstes qui ont conservé leurs petits livres rouges, des antimondialistes et des néo-impérialistes russes, turcs et hindous. Tous avancent dans le passé.
L'heure de la réaction a sonné. Il importe de l'entendre.